Christ, jeune guyanais de 25 ans, est un passionné de carnaval. Avant chaque sortie dans les rues de Cayenne, il se prépare avec famille et amis dans un joyeux désordre pour des parades toujours très hautes en couleurs. Le film retrace les jours gras de Christ et sa bande, des Mariages Burlesques du lundi au Mercredi des Cendres.

Il s’agit d’un film-essai sur l’impact, les traces et les cicatrices laissés sur la flore, la faune et la vie des habitants des vastes plaines du Pantanal, dans l’État du Mato Grosso, par les incendies de forêt les plus dévastateurs de son histoire, qui ont eu lieu en 2020.

Au printemps 2021, lors de la troisième vague de la pandémie, la population colombienne manifeste contre la réforme fiscale du gouvernement de droite dirigé par Iván Duque : c’est le « Paro nacional ». La réponse policière est extrêmement violente : il y a des dizaines de morts, des centaines de disparitions et des abus sexuels contre les femmes. J’observe les barricades d’un autre pays, d’un autre continent : l’Italie, l’Europe, à nouveau enfermée. Les distances n’ont jamais été aussi grandes. J’ai quitté la Colombie peu avant le début de la pandémie et, en raison des interdictions de voyager, je n’y suis pas encore retourné. Les vidéos et les témoignages des amis restés à Medellín sont mon seul moyen de communication. La terrible répression de la police et de l’armée m’a fait sombrer dans la terreur et l’impuissance. À travers ces documents, j’essaie de donner une voix à un pays qui n’abandonne pas.

C’est un documentaire inachevé, un récit à rebours d’une histoire brusquement interrompue par la police corrompue de l’un des régimes les plus autoritaires d’Amérique du Sud.

Daniel Martínez et le photojournaliste primé Rodrigo Abd se sont rendus en août 2019 à Cabimas, sur la rive du lac Maracaibo, au Venezuela. L’objectif était de prendre une série de portraits avec un vieil appareil photo en bois. Ce qu’ils ont trouvé, c’est une situation apocalyptique : du pétrole s’échappant de centaines de tours pétrolières abandonnées par l’entreprise PDVSA, teintant de noir le lac et les pêcheurs, et personne n’étant en mesure de l’empêcher.

Pocho, l’un des anciens employés de la compagnie pétrolière nationale, est apparu comme le guide et le protagoniste de sa propre histoire. Il s’est reconverti en pêcheur de crabes bleus, l’une des rares espèces capables de survivre dans des eaux fétides et contaminées. Sa chair, ironiquement, est exportée vers les États-Unis.

Appareil photo en main et profitant de la porte ouverte par le projet de portraits photographiques de Rodrigo, Daniel est entré dans la vie des pêcheurs et de leur famille, partageant leur quotidien sous le soleil brûlant et les gaz pétroliers, jusqu’à ce que les deux photojournalistes soient retenus et menacés par les forces de l’État.