Hairouna, Land of the Blessed

Hairouna, land of the Blessed

Connaitre ses racines, ne signifie pas se connaître soi-même.
RÉSUMÉ

Sur une île paradisiaque dévolue au luxe, Hairouna, Terre des Bienheureux, demande : « Qui suis-je ? »
Un jeune homme de la nation des Caraïbes, à Saint-Vincent-et-les Grenadines, découvre qu’il descend des «Black Caribs» qui ont survécu au génocide et à l’exil pendant la colonisation anglaise. Il parcourt l’île en apprenant tout ce qu’il peut sur son héritage perdu auprès d’historiens, d’activistes et d’artistes. Mais pour gagner la réconciliation spirituelle, il doit se rendre en Amérique centrale pour y apprendre la langue de ses ancêtres auprès des descendants des exilés qui la parlent encore dans des communautés tout le long de la côte caraïbe.

BIO DE l’AUTEUR
Akley Olton est un cinéaste et artiste visuel basé à Saint-Vincent-et-les Grenadines, passionné par les histoires qui inspirent et provoquent. Il se consacre au développement du cinéma caribéen et a été formé aux arts visuels, au graphisme, à l’animation et à la production cinématographique et audiovisuelle. Il a bâti une carrière professionnelle en tant que directeur de la photographie, avec plus de 8 ans d’expérience dans la prise de vues, l’étalonnage, la production vidéo, sur plusieurs projets locaux, régionaux et internationaux, y compris des films de fiction et documentaires primés.
NOTE D’INTENTION

Hairouna est un mot Kalinargo. En anglais, cela signifie le pays des bienheureux. C’est ce que pensent des centaines de milliers de Garífunas d’Amérique centrale et du Nord à propos de Saint-Vincent-et-les Grenadines, alors que nous à St. Vincent ne savons même pas ce que cela signifie ; alors que nous ne faisons aucun effort pour apprendre leur langue, qui est aussi la nôtre. Un pays sans image est un pays qui n’existe pas, Un peuple sans histoire est destiné à un état de ruine perpétuelle. Quelle est l’image de mon pays, de mon peuple? Suis-je un Garifuna? Je ne sais pas. Je ne sais pas si une vie me suffira pour savoir. J’ai l’intention de questionner mes origines et de les exposer dans ce film pour en tirer des conclusions.

Suis-je Garifuna ? Non seulement je leur ressemble, mais j’ai aussi découvert que j’avais plus en commun avec eux qu’avec n’importe quel Anglais. Imaginez ce que ce serait de vous réveiller dans votre ville, où vous êtes né et avez grandi, et réaliser que vous êtes un parfait inconnu, que vous vous sentez comme un touriste chez vous. Ce documentaire vise à sauver cela. Nous avons commencé un voyage à travers Saint-Vincent pour retrouver notre culture, pour dire à tout le monde quelle est notre histoire. En le découvrant, j’ai découvert le Honduras, le pays voisin.

Les Garífuna ont été expulsés de Saint-Vincent et se sont réfugiés au Honduras et où ils ont résisté aux colonisateurs pendant plus de 3 siècles, mais maintenant ils font face à un ennemi plus puissant contre lequel ils ne sont pas prêts à se battre. Leurs territoires ont été vendus par le gouvernement pour construire des stations balnéaires et exploiter les plages. Leurs enfants ne parlent plus le garifuna, leur culture est étiquetée et vendue comme quelque chose d’exotique, les voix qui peuvent nous raconter notre histoire sont étouffées. En tant que documentariste, je ne peux pas changer cela, mais ce que je peux faire, c’est sensibiliser, créer un témoignage pour les générations futures et dénoncer.

SYNOPSIS

Saint-Vincent-et-les Grenadines est un paradis tropical pour profiter de la nature et se détendre dans des hôtels luxueux. Une forêt tropicale luxuriante, des plages idylliques, des récifs coralliens et des lagons turquoise. Les gens viennent d’Amérique du Nord et d’Europe pour se prélasser sur nos plages de rêve. Voyager à travers les Grenadines est l’endroit où vous voyez le summum du tourisme. Luxe et distinction pour les millionnaires du monde entier. Même Tommy Hilfiger vit ici. Mégayachts, manoirs, hôtels, eaux calmes immaculées. Les touristes aiment les vacances d’été, ils vont dans les restaurants, les hôtels et les boîtes de nuit pour passer un bon moment. Mais grandir dans les Caraïbes a toujours été pour moi un sentiment de perte. Partout où j’ai vécu, j’ai appartenu à quelqu’un d’autre.

Mon père m’a quitté quand j’avais deux ans, du moins c’est ce que ma mère m’a toujours dit. Il est allé aux îles Vierges britanniques, pour trouver de meilleures opportunités que ce qu’il avait ici à Saint-Vincent. Tous mes frères et sœurs ont un père différent et sont différents de moi. Ma mère a donc travaillé à nettoyer des maisons de luxe et des chambres d’hôtel, pour que je puisse profiter de mon enfance et avoir une bonne éducation. Parfois, elle m’emmenait avec elle et je l’aidais. C’est ainsi que j’ai commencé à voir comment vivaient les riches Vincentiens. Les employeurs de ma mère me donnaient parfois des jouets, des livres et des vêtements. De cette façon, je m’habillais toujours mieux et j’avais des choses plus chères que les autres enfants de ma communauté. Ma mère voulait aussi que je me sente à l’aise et que j’aie la même expérience scolaire que les autres enfants de l’école chic que j’ai fréquentée.

Même si j’étais boursier, nous devions encore acheter des fournitures coûteuses. Sur la liste des livres qu’elle devait acheter, il y en a un qui était particulièrement cher, mais nécessaire, un Atlas. Maman a économisé et nous l’avons finalement acheté. Lorsque j’ai ouvert le livre pour la première fois, dans mon cours de géographie, j’ai réalisé que Saint-Vincent-et-les Grenadines n’apparaissait pas sur la carte du monde. Au lieu de cela, les enseignants nous ont appris l’histoire britannique.

Mes livres d’histoire contenaient donc des images de manoirs et de plantations coloniales qui pour moi ressemblent aux hôtels que ma mère nettoie aujourd’hui. Ce que j’aimais dans ces images, c’était leurs arrière-plans – les collines et les couchers de soleil. Toutes les images que j’ai vues de personnes qui me ressemblent nous représentaient enchaînés, travaillant dans les champs ou fouettés. La seule chose que j’ai apprise sur mes propres ancêtres, c’est que les Britanniques les ont réduits en esclavage. J’ai ressenti le besoin de trouver des images de moi-même et de mes ancêtres. La première chose que j’ai faite quand j’étais enfant a été de dessiner, avant même de pouvoir écrire mon nom. Et en tant qu’adulte, j’ai découvert d’autres images qui font partie de l’histoire de Saint-Vincent.

Il y a des pétroglyphes dans toute l’île. Vraisemblablement, la tribu Caraïbe a gravé ces images sur des roches pour exprimer ses propres identités et histoires. Il en existe plusieurs dans le village de mon père, appelé Greggs, qui est un village que les Britanniques n’ont jamais colonisé. Greggs était caché et traversé par deux rivières. Pendant des années, les Anglais ne savaient même pas qu’ils étaient là. En visitant le village, j’ai vu d’autres pères apprendre à leurs fils à jouer au cricket. J’étais jaloux. Plus tard, j’ai découvert que ma jalousie était également imprégnée de douleur et d’un sentiment de trahison.

Maintenant, je veux être père moi-même et c’est une pensée qui m’effraie. Parce que je veux enseigner à mes enfants autre chose qu’un héritage de l’esclavage, et je ne sais pas comment. Je veux leur parler des Mandingues qui ont traversé l’Atlantique depuis l’Afrique, ont rencontré des peuples autochtones ici, et qui se sont engagés dans des formes d’échange passionnantes et fructueuses sur cette belle île que j’appelle chez moi. Mon film cherchera ces images pour mes enfants en regardant vers mon passé, un passé que je vais devoir dessiner et filmer pour le faire exister – contre l’effacement et l’esclavage qui ont longtemps limité ma vision.

A mon arrivée au Honduras, je me rend compte que les Garifuna sont encore confrontés à l’exil, cette fois en raison des investisseurs qui veulent construire des hôtels sur leur terre et leur plage. Mon film en forme de road trip explore la relation entre les traditions et la culture moderne d’une manière profondément personnelle.

OLTON Akley
St Vincent & les Grenadines
Durée prévue : 75 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En développement

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Avril – Novembre 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
aucune

• PRODUCTION ENGAGÉE
Island Rebel Media

• RECHERCHE QUOI ?
Des coproducteurs

• LANGUES PARLÉES
anglais

 

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

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