Les âmes bossales

les ames bossales
Les âmes Bossales est une plongée au cœur de la culture populaire haïtienne dont la spiritualité et la créativité ont été forgées par un élan de liberté et d’affirmation identitaire.
RÉSUMÉ
Les bossales étaient les esclaves africains de l’armée de libération d’Haïti. Pour certains, le terme évoque tout un pan de l’identité culturelle haïtienne bien vivace aujourd’hui au sein des classes populaires : lié au Vaudou, à la résistance sociale et politique, à l’affirmation identitaire. Le réalisateur nous guide au cœur des rues et des campagnes d’Haïti, et se fait le narrateur d’une quête symbolique de découverte et de compréhension de l’univers bossale. Cette immersion nous mène à la rencontre de femmes et d’hommes engagés artistiquement et politiquement, elle nous fait découvrir un mode de vie et un monde spirituel singuliers, et nous plonge dans l’histoire passée et présente du pays.
BIO AUTEUR

Diplômé du master de Réalisation Documentaire CREADOC, je réalise des films documentaires depuis plusieurs années. À travers mon travail, j’ai toujours eu le désir de filmer des personnages qui incarnent des formes d’insoumission et de survie. Je mets en lumière leur façon de vivre et d’exister, au-delà de ce qui les opprime. J’aime travailler avec le son, les paysages, et des plans qui prennent leur temps, dans une démarche naturaliste, et immersive pour le spectateur.
J’ai réalisé plusieurs films  retraçant l’histoire de femmes militantes et rebelles comme Camille Senon et Martha Desrumaux. Également sur la résistance culturelle et politique des peuples de la Caraïbes. Mon film Voukoum, réalisé en Guadeloupe, qui a amorcé l’envie de mon nouveau projet haïtien Les Âmes Bossales, a été plusieurs fois primé et programmé dans de nombreux festivals en France et à l’étrangers.
Je me suis également lancé dans la fiction. Mon premier court-métrage réalisé en 2015, Le cri du milan noir, relate un épisode tragique du parcours d’un migrant. Il a été sélectionné notamment au Festival du Film de La Rochelle et au Festival du Film de Montréal.

BIO DE LA PRODUCTRICE
Odile Méndez-Bonito a travaillé plusieurs années comme scénariste en Espagne pour différentes chaînes de télévision (Antena 3, Telemadrid, TVE). En 2005, elle s’installe en France où elle réalise de nombreux documentaires produits de manière associative ou pour la télévision. En 2014, elle crée Corpus Films avec 5 autres associé.e.s. et depuis elle défend des projets artistiquement et politiquement forts, portés par des autrices et auteurs qui, par leur regard personnel et singulier, nous entraînent dans leur univers tout en nous permettant d’interroger le monde.
NOTE D’INTENTION
Je voyage en République d’Haïti depuis plusieurs années. J’y ai rencontré des femmes et des hommes qui s’érigent à leur manière contre la violence sociale, la corruption et une forme de néo-colonialisme religieux, culturel et économique. Avec ce film, je pars en quête des traces de cette identité bossale et de son héritage contemporain, dans le monde rural et au sein de la jeunesse urbaine qui en est issue. Je suis un blanc, un étranger. Il m’a fallu du temps pour parcourir la route qui mène de l’autre côté du miroir, pour comprendre le point de vue des personnes que je filme, et imaginer ce qui les anime réellement, afin de le raconter. Je souhaite que le mouvement du film provoque chez le spectateur ce décalage progressif du regard : il s’agit de refaire le chemin qui fut le mien, de passer de l’observation à la compréhension, puis de la compréhension au ressenti. Ma rencontre avec Foukifoura a été décisive. Comédien par passion et taxi-moto pour échapper à la misère, animateur radio provocateur. Nos questionnements politiques et artistiques nous ont rapprochés. J’ai été séduit par son talent d’acteur et par son charisme. Nous avons décidé de travailler ensemble pour ce film dont il sera le personnage central. Par son intermédiaire, j’ai rencontré les autres personnages notamment Charlotte et Ramoncite. Ces personnalités que je filme ont un mode de vie marginal et semblent atteintes d’une douce folie. Au fur et à mesure on constate que leur comportement décalé et leur façon particulière de voir le monde expriment une puissante forme d’émancipation, individuelle et collective. Tous sont vaudouisants, comme la majorité des haïtiens issus de familles modestes. Je veux entraîner le spectateur au cœur de son expression la plus populaire, celle qui libère des angoisses métaphysiques comme des souffrances quotidiennes, cultive la mémoire collective et nous raconte l’histoire d’Haïti.
SYNOPSIS
La ville de Jacmel accueille le plus célèbre Carnaval d’Haïti. Le peuple se rassemble, se travestissant et se livrant à tous les excès. Mais dans le contexte de crise sociale, politique et économique qui submerge le pays, le Carnaval devient aussi l’espace d’une mise en scène violente et provocatrice de la société, où l’allégresse flirte avec le chaos. Au côté d’habitants de Jacmel, un narrateur nous guide à travers ce théâtre populaire, et nous éclaire sur le sens de la satire qu’il propose. À la fois atypiques, révoltés et engagés socialement, Foukifoura, Ramoncite et Charlotte nous font partager leur quotidien et se confient. Les scènes allégoriques du Carnaval renvoient aux questionnements intimes et politiques de ces personnages au caractère « bossale ». Foukifoura, ami du réalisateur, est un jeune comédien sans le sou et à l’esprit d’aventure. Ses chroniques radiophoniques virulentes font de lui un véritable « Fou du Roi », dénonçant les injustices et les absurdités du quotidien. Un studio est recréé dans le bâtiment délabré d’une vieille demeure bourgeoise (l’ancienne Alliance française) : vision métaphorique du déclin de la ville qui tente de survivre sur des ruines. Pour symboliser le mur du silence qu’il tente de briser, Foukifoura déclame face caméra dans ce studio qui ne diffuse pas. Ces textes sont introduits par des extraits de la pièce du poète Frankétienne « Foukifoura », un pamphlet contre la domination de l’esprit et du corps par le pouvoir dictatorial dont il a tiré son surnom. Charlotte tient une minuscule boutique d’artisanat et peint des tableaux inspirés du Vaudou. Elle incarne à la fois la femme haïtienne qui s’est érigée contre les conventions sexistes (divorcée, célibataire, autonome financièrement), et qui a agi contre la corruption dans les camps après le séisme, au péril de sa vie. Sa parole est un témoignage glaçant de la violence sociale et politique haïtienne. Ramoncite est un modeste paysan responsable d’un Lakou : une communauté rurale dont il est le hougan principal (leader spirituel). Se dégage de lui une force tranquille. Il parle peu, il observe. Ramoncite est dans le film la porte d’entrée dans l’univers concret de la pratique populaire et domestique du vaudou. Au cours du film, sa présence devient de plus en plus forte. Il se révèle passeur charismatique vers l’autre monde, « chevauché » par les dieux. La voix du narrateur nous accompagne dès l’introduction du film et nous guide dans la progression du récit. Ses mots nous aident à comprendre à la fois la réalité quotidienne et l’histoire d’Haïti, et nous permettent de nous confronter au terrain avec lui. Les Âmes bossales mêle le cinéma direct et la mise en scène documentaire. Son unité naît de son mouvement : un cheminement vers la découverte de l’univers bossale.
PERLIER François
France
Durée prévue : 70 et 52 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En production

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Février 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
Aides à l’écriture CNC (Faia) et région Nouvelle-Aquitaine, Aides au développement CNC (Faia) et région Nouvelle-Aquitaine, Aide de la fondation Fokal à Port-au-Prince, aide à la production Nouvelle-Aquitaine

• PRODUCTION ENGAGÉE
Corpus Films

• RECHERCHE QUOI ?
Un coproducteur et des diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
français, anglais, espagnol

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

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