Entre 1980 et 1990 la Guadeloupe va connaitre une période particulièrement agitée. L’île est secouée par une série d’attentats à la bombe visant des intérêts et des symboles de la présence française sur l’archipel avant de s’étendre à la Martinique, à la Guyane et à Paris. Une lutte armée revendiquée par le GLA (Groupe de Libération Armée), puis par l’ARC (Alliance Révolutionnaire Caraïbe) avec à sa tête le leader indépendantiste Luc Reinette. Une centaine d’attentats destinés à engager un processus de décolonisation avec l’Etat français. Cette période de violence a longtemps été occultée aussi bien dans la mémoire collective des Guadeloupéens que dans les manuels d’histoire.

En Guadeloupe, au cœur des mornes enchevêtrés et des vallées des Grands Fonds, Siméon RENÉ – paysan visionnaire, ardent militant syndical et politique – a passé sa vie à défendre une agriculture paysanne familiale et rurale pour nourrir le corps et l’esprit d’un peuple en respectant la terre.

La plupart de ses enfants vivent sur la terre familiale de Guiampo, mais seuls Tony et Suzy, les aînés, maintiennent encore une modeste activité agricole traditionnelle. Malgré l’attachement viscéral à cette terre qui les a vus naître, leurs frères et sœurs se sont tournés vers d’autres métiers. Aujourd’hui, dans la famille, un espoir est en train de naître. À 19 ans, Thalia n’a qu’un rêve : prendre la relève de son grand-père, son héros. Les graines que Siméon et Georges, sa femme, ont semées dans cette famille ont germé : quels combats et quels rêves habitent cette nouvelle génération ?