Alors que les ouragans et les sécheresses dans la région des Caraïbes sont devenus plus fréquents et dévastateurs, seuls les mangroves et les récifs coralliens peuvent résister à ces événements, sauvant ainsi des vies et des biens. Malheureusement, le changement climatique et l’activité humaine fragilisent ces écosystèmes. Les communautés côtières et les scientifiques seront-ils en mesure de les sauver avant qu’il ne soit trop tard ?

Inauguré à l’été 1914, le canal de Panama a changé la face du monde en permettant de relier les deux plus grands océans, l’Atlantique et le Pacifique, en quelques heures seulement. En utilisant le canal, les navires ont économisé un temps inestimable en évitant le long voyage autour du cap Horn à la pointe sud de l’Amérique du Sud. Les marins rêvaient de ce canal depuis l’époque de Christophe Colomb. Mais ce n’est qu’à la fin du 19e siècle que le célèbre diplomate français Ferdinand de Lesseps a entrepris cette entreprise titanesque. Sa tentative s’est soldée par un échec, accompagné d’un scandale politique et financier majeur. Cependant, le projet était loin d’être abandonné et a été repris par le président américain Theodore Roosevelt. Il considérait le canal comme un instrument clé pour renforcer l’influence commerciale et militaire de son pays. Il a mobilisé des ingénieurs et des militaires pour relever le défi et a transformé la zone du canal, au cœur du Panama, en une zone étroitement contrôlée où les lois ségrégationnistes étaient appliquées tout aussi durement que dans le sud des États-Unis. Quinze mille hommes ont perdu la vie, dont beaucoup de travailleurs caribéens recrutés en masse par les Français et les Américains.