Communautés locales et expression audiovisuelle

Comment faciliter l’accès à l’expression audiovisuelle des communautés locales ?

QUAND ?

Jeudi 13/10/2022
• De 11h30 à 13h (Guyane)
• De 16h30 à 18h (Paris)

COMMENT Y ASSISTER ?

  EN PRÉSENTIEL

CAMP DE LA TRANSPORTATION – CASE 8 Préinscription en ligne facultative

  EN ligne

Préinscription en ligne obligatoire

Suite à la table ronde qui s’est tenue le jeudi 13 octobre, nous sommes allés à la rencontre de Kerth Agouinti (réalisateur aluku, Guyane française), Christophe Pierre Yanuwana (réalisateur kali’na, Guyane française) et Gabrielle Lorne (responsable éditoriale du pôle Outre-mer à France Télévisions).

  replay 

PRÉSENTATION

Organisateur.trice.s : Emmanuelle Choin (AFIFAC) et Frédéric Violeau (Docmonde)

Modératrice : Marielle Salmier

Traduction simultanée français – anglais 

Les régions et territoires d’outre-mer sont riches d’une diversité de populations et la Guyane est un formidable exemple de coexistence de différentes communautés. Toutefois, la représentation de ces communautés dans le champ audiovisuel est faible, voire inexistante. Si la question du point de vue est centrale dans le secteur du cinéma documentaire, l’appropriation des moyens d’expression audiovisuels par des représentant.e.s des communautés doit permettre une plus forte diversité à l’écran et dans les emplois.

Une réflexion à suivre…
La réflexion menée par le FIFAC sur ce droit à être acteur de l’audiovisuel trouvera un écho au sein du festival de la Toile des Palmistes. En effet, du 27 au 29 octobre 2022, au milieu d’une large proposition de films et rencontres, celui-ci propose plusieurs tables rondes et rencontres où se croiseront questions de patrimoine et d’audiovisuel.
Sera notamment proposée une table ronde autour du droit à l’image et de la liberté de création. Ces questions, fondamentales pour les professionnel.le.s de l’audiovisuel, ont souvent une résonance particulière pour les communautés locales. Après un rappel du droit en la matière, la rencontre a vocation à se nourrir des expériences de chacun et à faire émerger un partage des pratiques en termes de droit à l’image en Guyane.
Rendez-vous donc le 27 octobre en journée aux Archives Territoriales de Guyane.

INtervenant.e.s

Christophe Yunawana Pierre, réalisateur Kali'na, Guyane fr.

Kerth Agouinti, réalisateur Boni Aluku, Guyane française

Nunë Luepack, réalisateur Kanak, Nouvelle-Calédonie

Anna Dantes et Ailton Krenak, projet SELVAGEM, Brésil - ANNULÉ

Carol-Anne Vallée, WAPIKONI mobile, Canada

Vanina Lanfranchi, PÔLE IMAGE MARONI, Guyane française

Christophe Yunawana Pierre

Réalisateur kali'na - Guyane française

Né en 1993 à Saint-Laurent-du-Maroni, Christophe Yanuwana Pierre fait partie du peuple Kali’na. Il grandit au village Terre-Rouge sur le Bas-Maroni, dans une famille de 4 enfants. De 2015 à 2016, il occupe le poste de chargé de mission auprès du Sous-Préfet aux communes de l’intérieur, expérience durant laquelle il touche de près la réalité des Peuples Autochtones en Guyane notamment dans les territoires de l’intérieur. Engagé dans la cause autochtone, cofondateur et porte-parole du mouvement Jeunesse Autochtone de Guyane, Christophe Yanuwana Pierre s’est fait connaître sur la scène internationale pour son militantisme. Il a aussi réalisé deux films documentaires dont le premier Unt ɨ, les origines a été primé plusieurs fois.

Kerth Agouinti

Réalisateur aluku - Guyane française

Kerth Ziggy Agouinti est âgé de 28 ans et habite à Maripasoula en Guyane française. Il est passionné de photos et de vidéos depuis toujours mais c’est en 2015 qu’il entre dans le milieu de l’audiovisuel et du cinéma en intégrant une formation pré-qualifiante et par la suite diverses formations (JRI, réalisation de portrait…). Il a co-réalisé Wani, son premier film documentaire, avec Nicolas Pradal qu’il a rencontré lors d’une captation d’une levée de deuil à Papaïchton. Il souhaite poursuivre la voie de la réalisation notamment pour parler davantage de sa culture et de ses traditions aluku très riches et complexes qui ont tendance à se perdre petit à petit au fil des années.

Nunë Luepack

Réalisateur kanak - Nouvelle-Calédonie

Originaire de Lifou, Nunë Luepack a grandi du côté de Bourail puis à Nouméa.

En 2005, il participe à la création d’une association pour le développement des cultures d’Océanie puis intègre le Conservatoire Libre du Cinéma Français (CLCF) de Rennes, dont il est diplômé. Membre du comité organisateur du festival “Sons et Gestes d’Océanie”, il mêle sa passion pour le cinéma à la défense de l’identité kanak.

Entre 2010 et 2012, il écrit et réalise Imulal, une terre, des racines et des rêves, son premier film en tant que réalisateur. Ce film connaît une belle carrière en festival, avec en particulier le prix Pacifique NC 1ère lors du festival international du cinéma des peuples Anûû-rû âboro. Il continue sa carrière de réalisateur entre documentaires de création, courts-métrages et séries documentaires, notamment pour France télévisions.

Anna Dantes et Ailton Krenak - ANNULÉS

Projet SELVAGEM - Brésil

© Elisa Mendes

Anna Dantes a créé Dantes Editora en 1994. C’est de là qu’est né Selvagem – cycle d’études sur la vie. Son travail permet d’étendre l’expérience de l’édition à d’autres formats que le livre. Elle collabore à des projets de transmission du savoir et de la mémoire et à l’activation de réseaux de collaboration. Depuis plus de dix ans, avec le peuple Huni Kuin d’Acre, elle est responsable du projet Una Shubu Hiwea, Livre Ecoles Vivantes. Elle est la créatrice et la coordinatrice créative de Selvagem.

Ailton Krenak (1953), philosophe, écrivain et militant écologiste, est une figure historique des luttes indigènes brésiliennes. Il a créé, avec Dantes Editora, Selvagem- cycle d’études sur la vie. Il vit dans son village indigène Krenak, sur les rives du Rio Doce, dans l’État du Minas Gerais. Il a écrit les livres Idées pour Retarder la Fin du Monde (Dehors Eds, 2020) et A Vida Não é Útil [La Vie N’est pas Utile] (Companhia das Letras, 2020).

 

En mettant en dialogue les connaissances forestières traditionnelles, la science et les arts, Selvagem vise à amplifier les voix autochtones et leurs cosmologies. Selvagem crée un espace pour une riche variété de formes de communication tout en inspirant une réflexion sur les actions humaines et les interactions avec tous les êtres vivants de la planète, le cosmos et la spiritualité. Par le biais de différentes activations (conférences, carnets de notes, audiovisuels) disponibles gratuitement et dans différentes langues, le projet a pour but d’apporter à un nombre croissant de personnes dans le monde entier des connaissances qui vont au-delà de l’Anthropocène et qui ne sont pas conventionnellement enseignées dans les écoles.

Selvagem – cycle d’études sur la vie – est une expérience de mise en relation de connaissances provenant de sources indigènes, académiques, scientifiques, traditionnelles et autres. La plupart des études – carnets, conversations, cycles de lecture, audiovisuels – sont proposées gratuitement.

Carol-Anne Vallée

WAPIKONI MOBILE - Canada

Wapikoni mobile a pour mission de promouvoir l’expression des Premières Nations, des Inuits et des Métis par le biais de la création cinématographique et musicale, et la diffusion des œuvres. En offrant aux talents autochtones un accompagnement personnalisé sous forme de mentorat, notre organisme contribue à leur développement personnel, professionnel et créatif dans le respect de leur souveraineté narrative. Wapikoni met à leur disposition un service de distribution soucieux de faire rayonner leurs œuvres à travers le Canada et le monde entier, favorisant la transmission du savoir et la sensibilisation aux réalités des Premiers Peuples.

Depuis 2004, le Wapikoni c’est : une collection de plus de 1300 courts métrages et 900 créations musicales, 45 communautés et 36 nations visitées au Canada et à l’international, plus de 200 prix et mentions, et une forte présence dans des centaines de festivals et événements.

Vanina Lanfranchi

PÔLE IMAGE MARONI - Guyane française

Vanina Lanfranchi est directrice du Pôle Image Maroni, développé par AVM, case 10 du Camp de la Transportation, désormais reconnu comme Pôle régional d’éducation aux images, un label décerné par le CNC en partenariat avec la Direction de le Culture de la Jeunesse et des sports et la CTG. C’est le premier Pôle labellisé en Outre-mer. Il développe depuis 2006 :

  • Des actions liées à différents dispositifs nationaux qui permettent d’accompagner les publics dans leur rapport aux images ;
  • Un programme de résidence d’écriture et de rencontre de coproduction autour du documentaire de création « Doc Amazonie Caraïbe ;
  • Un site d’informations locales et citoyennes « Chronique du Maroni
  • Des parcours d’insertion liés aux techniques du cinéma et de l’audiovisuel, de la médiation culturelle pour les jeunes, dans le cadre d’un programme de remobilisation sociale : Ambitions Ouest Compétences (AOC).
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