Julie Gavras est une brillante touche à tout qui a exercé sa curiosité aussi bien en écriture qu’en réalisation, dans des formats longs et courts, dans le documentaire comme dans la fiction. Avec une prédilection pour les projets sur la durée qui s’attachent à des personnages – réels ou de fiction – qui cherchent leur place face aux déterminismes de classe, d’âge ou de genre.  

Après des études de lettres et de droit, Julie s’oriente vers le cinéma. Elle est d’abord assistante à la réalisation sur des longs-métrages avant de réaliser en 1998 son premier court-métrage Oh Les Beaux Dimanches !, puis de nombreux films documentaires pour la télévision et le cinéma dont Le Corsaire, le magicien, le voleur et les enfants sorti en salle en 2002 : une immersion d’un an dans un atelier de cinéma dans une école d’une banlieue défavorisée de Lyon. En 2006, elle réalise son premier long-métrage de fiction, La Faute à Fidel, rébellion d’une petite fille des beaux quartiers dans les années 70 qui voit sa vie bouleversée par l’engagement politique de ses parents. Le film, sélectionné à Sundance va également obtenir le Prix Michel d’Ornano au Festival de Deauville. Suivra, Late Bloomers, comédie romantique atypique sur le vieillissement avec Isabella Rossellini et William Hurt qui sera présenté au Festival de Berlin en 2011. Julie contribue aussi depuis 2018 à la refonte de l’émission d’Arte Le Dessous des Cartes. Enfin, elle a réalisé Les bonnes conditions qui a reçu le prix Télémaque en 2018. C’est un documentaire pour lequel elle a filmé pendant 13 ans des jeunes du très chic 7ème arrondissement de Paris, de leurs 16 ans à la veille de leurs 30 ans, donnant une occasion unique d’observer de l’intérieur la « reproduction des élites ». Le film a fait un record d’audience sur Arte avant de devenir un classique en sociologie.

Cherchez la femme ! sur les mécanismes d’effacement des femmes dans l’Histoire, est sa première incursion dans l’animation.