Laisse-moi m’en aller

laisse-moi m'en aller

Plongée dans l’aventure artistique du rappeur guyanais CRB10, dévoilant son parcours initiatique dans un cadre collectif et la difficulté de poursuivre ses rêves sur un territoire où tout est à inventer.
RÉSUMÉ

Avec mon documentaire « Laisse-moi m’en aller » je souhaite plonger le public au cœur de l’histoire de CRB10, rappeur slameur guyanais qui s’est donné la mort le 24 mars 2020 à 27 ans, à Paris.
A travers ce film sur la carrière musicale de ce jeune d’origine haïtienne issu d’une famille pauvre évangéliste, nous découvrirons comment une aventure artistique peut transformer une personne que ce soit d’un point de vue psychologique, de son engagement, de son positionnement dans la société. Mais je veux aussi dévoiler la difficulté de poursuivre ses rêves de vivre une vie meilleure sur un territoire où tout est à développer et à créer.
Bien au-delà d’un hommage posthume, ce film témoignera de l’importance de ce parcours initiatique dans un cadre collectif en l’illustrant par l’œuvre et les textes particulièrement touchant de l’artiste. « Ce n’est pas le résultat final qui compte » mais cette rage de vouloir s’en sortir et cette fierté d’avoir au moins essayé !

BIO DE L’AUTEURE
Amoureuse des musiques guyanaises, c’est par son implication bénévole au sein du SAS Prod que la passion de Chloé Bebronne pour l’audiovisuel s’est déclenchée. En voulant mettre en image les sons produits par son association à travers des clips, Chloé a pris goût très rapidement aux ambiances particulières des tournages. D’assistante de production (série « Guyane », émission musicale « ZIK Truck », court métrage « Lovena » d’Olivier Sagne, etc.) à directrice de casting (série Maroni 2) en passant par scripte (Teaser « le caïman d’or » d’Alain Maline,…), fixeuse (série documentaire « Guyane Underground) ou encore assistante réalisateur (long métrage « Chimenchyen » de Stéphane Floricien), Chloé a multiplié les expériences et engrangé des compétences en fonction des opportunités présentes. En 2020, elle a réalisé en autoproduction son premier très court-métrage « Ma mère est une super-héroïne » sur les violences conjugales du point de vue naïf d’un enfant.
NOTE D’INTENTION

Ce film m’est devenu vital le jour du suicide d’un ami très proche, un frère de cœur, Biblos alias C.R.B.10. Le cœur serré et nostalgique à l’annonce de sa disparition, j’ai commencé mon travail de deuil en parcourant les archives du SAS Prod à la recherche de son sourire, de ses textes et de son énergie… En me replongeant dans toutes ces données, j’ai saisi à ce moment-là l’importance du travail accompli et le besoin d’en témoigner.

Nous avions vécu ensemble une expérience intense au sein de l’association SAS PROD, structure de production et de professionnalisation du secteur musical guyanais
Main dans la main, nous avons produit son premier album « prisonnier de ce monde » en travaillant nuit et jour sur ce projet. Ses textes, conscients et introspectifs, s’inspiraient de parole de l’évangile qu’il utilisait tels des punchlines. Son album a connu un franc succès et lança le début de sa carrière. Très souvent au local de l’association, il était investi sur l’ensemble des projets et participait pleinement à la vie communautaire, dans l’objectif de prendre part à cette utopie musicale collective.

Ce film va entièrement être réalisé à base d’images d’archives de l’association SAS Prod dans lesquelles CRB10 apparait très souvent. Il y a une quantité d’images assez impressionnante, prouvant que nous avions compris l’importance de saisir ces souvenirs.
C’est une histoire vécue de l’intérieur. En effet, ma position de cheville ouvrière au sein de la production m’a permis d’assister à l’évolution de CRB10. Je ferais parler ces archives par rapport à ce lien, avec un point de vue particulier et unique.
Les chansons de son deuxième album « préface » qui ne verra donc pas le jour ponctueront le film. Les paroles dévoilent ses questionnements existentiels, notamment sa difficulté à trouver sa place socialement.

Grace à ce parcours de vie d’un jeune artiste touchant et engagé, ce film témoignera d’une aventure artistique guyanaise peu ordinaire mais qui fait écho à tant d’autres destinées.

SYNOPSIS

Le film démarrera par l’annonce du suicide à Paris de Biblos, dit C.R.B.10, jeune artiste produit par le SAS Prod. Un montage de ses clips et scènes sera diffusé à l’écran pendant cette chronique.
Je prendrais la parole durant ce montage, expliquant le choc terrible de cette annonce de la perte de mon petit frère de cœur. Face à ce vide, je décide de me plonger dans les archives de l’association, à la recherche d’images de lui, de son rire, de ses yeux fuyants.

Nous découvrirons dans les archives du SAS Prod, CRB10 en train de préparer son nouvel album « préface » qu’il ne terminera donc pas… Nous nous arrêterons particulièrement sur deux temps forts de ce projet.

Une des scènes capitales dans sa construction artistique fut l’avant-première du concert de Kery James. L’ensemble de la préparation à cette scène a été documenté notamment les discussions à ce sujet et répétitions. Nous l’avons également suivi en backstage avant et après la scène, au côté de Symon son guitariste qui lui promet de faire « des putains d’instru et de l’emmener à Paris ».

La production du titre et clip « je t’aimerai » de C.R.B.10 et Sweet Way fut un moment intense de sa vie musicale. On peut le voir écrire ses paroles avant de composer avec les deux chanteurs invités sur le morceau, dans le studio. Puis, on découvre la préparation de son clip dans lequel il a mis en scène un faux mariage. Nous serons ensuite à ses côtés lors de la promotion de ce titre, avec les premières radios et scènes, finissant par chanter à Paris à la Cigale.

Mais je veux aussi dévoiler CRB10 lorsqu’il évolue au sein du SAS Prod. Il était très souvent présent, à l’aise dans ce local dans lequel il s’était tant impliqué. Grand blagueur et joueur, on entendait son rire d’une pièce à l’autre.
Grace aux archives, nous découvrons CRB passant l’aspirateur avec des bénévoles en se saisissant soudain du tuyau pour rapper en improvisation. Puis nous partirons avec lui au sein de notre webradio dans laquelle il fera un freestyle avant de se faire couper la parole par Sista Sony, une artiste plus confirmée. Ou encore en train de faire des pompes, un de nos jeunes sur son dos. Il avait osé être en retard une énième fois à une réunion ! Au sein du SAS Prod, il s’était composé une seconde famille, la SAS Family. On le découvrira en train de jouer avec les enfants des bénévoles puis en train de manger au milieu de tous.
Mais, cette aventure du SAS a malheureusement cessé. CRB10 a donné le dernier coup de clé du local et les a remises au propriétaire. J’ai en image cette dernière visite, le local vide qui se conclue par « triste départ , ainsi va, bisous , voila j’ai fait du mieux que je pouvais  ».

A la fermeture du local du SAS Prod, il s’est retrouvé devant un grand vide et sans équipe. Il a tenté de continuer d’exister musicalement, recherchant de nouveaux studios où enregistrer, sortant des titres plus dans le style du « rap game ». Nous le verrons en préparation de tournage de ces clips, tentant de s’organiser une nouvelle équipe autour de lui.

Le film se conclura sur le titre « laisse-moi m’en aller » extrait de l’album « préface » avec un montage rapide qui reprendra des moments touchants de sa vie.

BEBRONNE Chloé
Guyane
Durée prévue : 60 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Début 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
aucune

• PRODUCTION ENGAGÉE
aucune

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Des producteurs et diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
français

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

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