KAZ À PITCHS

En 1993, un couple et leurs 5 enfants quittent les Cévennes pour vivre en autarcie sur le bord du fleuve Approuague, à 20 kilomètres du petit village de Régina dans l’Est Guyanais.
RÉSUMÉ
En novembre 1993, mes parents décident de quitter les Cévennes pour aller vivre en Guyane avec leurs cinq enfants. Nous nous installons dans la forêt sur une rive du fleuve Approuague, à 20 kilomètres de pirogue du village de Régina. Nous vivons là-bas en quasi autarcie pendant 7 ans. Ma mère nous fait l’école, nous chassons, pêchons et cultivons pour nous nourrir. J’étais le plus jeune jusqu’à la naissance d’Amazone en 1998. Son arrivée puis la mort mystérieuse d’un ami de la famille dans l’eau qui bordait notre lieu de vie, nous ont poussés à nous installer au village actant la fin d’une époque qui nous a tous profondément marqués. Une enfance entre liberté totale et huis clos avec un père inadapté à la vie en forêt et dont l’humeur dictait l’ambiance. Il ne reste aujourd’hui de cette époque qu’une cinquantaine de photographies et quelques maigres vestiges de notre lieu de vie. Si ma mère évoque parfois cette époque, mon père en parle très peu et ne souhaite pas prendre part à ce film. Au travers des souvenirs de mes frères et sœurs, je souhaite non seulement capter l’impact de cette enfance sauvage sur chacun d’entre nous mais surtout interroger le choix de mon père de nous emmener vivre son rêve amazonien.
BIO DE L’AUTEUR
Quentin Chantrel s’est lancé dans la réalisation en autodidacte avant de se former en intégrant le DU Créations et Techniques Audiovisuelles et Cinématographiques de Corse ou il a réalisé le court-métrage « Résidence secondaire », produit par le GREC. Il travaille ensuite comme technicien sur la série Guyane (Canal+), Maroni (Arte), et Meurtres à Cayenne. Avec sa compagne, ils décident de créer un duo, le Collectif Lova Lova, et réalisent leur premier très court-métrage en 2017 « Je suis un vélo ». En parallèle de leurs réalisations, le duo met en scène des personnages hauts en couleurs au travers de photographies décalées qui aborde la notion d’exotisme et interroge la représentation de l’Autre. Toujours dans la perspective de développer leur travail de mise en scène et de l’image, Quentin Chantrel a fait une formation de Chef-opérateur à Paris en 2019.
BIO DES PRODUCTEURS
Après avoir travaillé ensemble au sein de la société Paulo Films, Vanessa Ramonbordes, Corentin Sénéchal et Jean-Philippe Labadie se sont associés en septembre 2004 pour créer Acis Productions. Jean-Philippe Labadie est un producteur confirmé avec, à son actif, plus d’une quinzaine de courts métrages. Il a notamment produit « Ce Vieux rêve qui bouge » d’Alain Guiraudie, qui a reçu le Prix Jean Vigo et a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2001.Corentin Sénéchal a fait ses armes dans les métiers de la production en tant qu’administrateur, directeur de production et producteur sur des longs métrages. En parallèle de son activité de producteur chez Acis Productions, il poursuit une activité de distribution au sein d’Epicentre Films, où il développe également des coproductions internationales. Vanessa Ramonbordes a été finaliste du concours de la Fondation Hachette « Jeunes producteurs » en 2004. Elle a produit une quinzaine de courts-métrages. Sans distinction de genre, de format ni de durée, nos films cherchent à interroger notre rapport au monde, et tentent de déplacer les lignes pour mieux en franchir les frontières.
NOTE D’INTENTION
Après une licence de psychologie, je me passionne peu à peu pour le cinéma. J’intègre un DU en réalisation en Corse qui se termine par la réalisation de mon premier court-métrage. Au même moment, ma grand-mère déménage en maison de retraite et nous envoie une boite contenant des photos de notre enfance. C’est à cette instant que je commence à écrire mon projet de documentaire GAMAQA. Le titre correspond aux initiales assemblées dans l’ordre décroissant des prénoms de toute notre fratrie [Gwendoline/ Ange/ Morgan/ Aurélien/ Quentin/ Amazone]. Si « GAMAQA » est un projet de film sur les souvenirs d’enfance, il pose des questions liées à cette enfance particulière et ses conséquences sur la vie adulte. Quelles raisons poussent des parents à imposer un tel isolement à leurs enfants ? Comment l’on se construit en tant qu’adolescent ? D’ailleurs qu’est-ce qu’on devient ?
SYNOPSIS
Mon film GAMAQA s’ouvre sur le lieu de notre enfance, à 20 km du village de Régina dans l’Est guyanais. Nous y avons vécu en quasi autarcie pendant plus de sept années. Aujourd’hui, il ne reste que de maigres vestiges. Des embases de poteaux de notre carbet qui dominait une petite colline, un bassin en pierres où nous élevions des caïmans et une cuvette de toilettes toujours là, posée au milieu de la végétation. Je veux retourner sur le lieu de notre enfance avec mes neveux et nièces pour rejouer nos souvenirs d’enfance. Ils ont sensiblement le même âge que nous lorsque nous habitions sur le fleuve et nous avons le même âge que nos parents à l’époque. Je souhaite partir de souvenirs précis qui seront rejoués dans un lieu précis sous le regard de mes frères et soeurs. Je pose un cadre pour pouvoir accueillir des choses imprévisibles au tournage. Nous rejouerons des scènes telles que mon premier coup de fusil à 9 ans, la périlleuse remontée du saut Tour Épée en saison des pluies, la pose de filets avec les techniques développées au fil des années.  Par ce film j’ai envie d’interroger nos vies et le choix de mon père de nous avoir emmené dans sa folie amazonienne.
CHANTREL Quentin
Guyane
Durée prévue : 52 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Août 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
aucune

• PRODUCTION ENGAGÉE
ACIS production (Paris)

• RECHERCHE QUOI ?
Des coproducteurs et des diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
français, portugais, créole guyanais

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

Huellas negras

Huellas Negras est le portrait des marques de racisme structurel dans ma vie racontées dans une trajectoire qui va de la campagne à la ville.
RÉSUMÉ
Huellas Negras est une histoire d’identité qui dépeint ce qui continue de résister; la présence de ces symboles tels que la musique, la nourriture, la façon de préparer les rituels religieux, le langage et la mémoire du corps avec la danse, la marche typique d’une culture noire, la façon de travailler et de communier entre les gens de communautés qui ont été déplacées à l’extérieur de la ville alors que la colonisation et la modernisation se produisaient.
BIO DE L’AUTEURE
Diplômée de l’Institut polytechnique paroissial de Santa Ana en 2004, en technique des arts, mention arts visuels, Eliana réalise ses premiers projets documentaires dans le cadre du programme «Pollution de l’eau». (Documentaire sur la contamination des rivières et des plages de la République dominicaine.) Elle a aussi étudié la photographie professionnelle à l’école de cinéma et de télévision UASD en 2006. Elle réalise sa première œuvre de fiction, le court métrage «Armando, vida en spiral» avec lequel elle participe au Festival du court métrage UASD en 2010 en obtenant de très bonnes critiques. Sa deuxième œuvre de fiction, le court métrage « Yugo », a été réalisée pour participer au Minuto Resistencia Festival en 2014, où le film a été sélectionné en obtenant de très bonnes notes du jury. Eliana suit actuellement une licence en Cinéma et Audiovisuel à l’Université fédérale d’intégration latino-américaine, UNILA, au Brésil. Elle participe activement à différentes productions audiovisuelles, expositions photographiques et développe son projet « Huellas Negras ». Ce documentaire est né et a pris forme dans le cadre des Laboratoires de Développement de Projets de la DG CINE, et a été sélectionné pour participer au “2ème Laboratoire International de Développement de Projets Documentaires Filma Afro Cartagena 2020” et à “Doc Amazonie Caraïbe 2020”.
NOTE D’INTENTION

Depuis toute petite, j’ai reçu le surnom d’Haïtianita dans ma famille, et je ne m’étais jamais demandé pourquoi. Recevoir ce surnom ne m’a pas dérangé car ce sont mes proches qui me l’ont donné. Ignorant la différence entre être haïtienne ou dominicaine, je ressentais toutefois une forme de distinction discriminatoire avec mes cousins à la peau plus claire. Dans ma jeunesse, j’ai réalisé que ce surnom vient de ce que j’ai la couleur de peau la plus foncée de la famille. Mais même ainsi, je m’en fichais car ma couleur m’a toujours semblé belle parce que ma grand-mère, que j’aimais tant, avait cette même couleur de peau. Ce n’est qu’à l’âge adulte, quand j’ai commencé à travailler dans une entreprise de la capitale, que j’ai souffert d’être noire, car j’ai été rejetée, sous-estimée et discriminée à cause de cela.

Je suis une femme pauvre, de la province, non hétérosexuelle et noire; ce dernier facteur est le déclencheur de ce film. “Huellas Negras” est une histoire de rejet de l’identité en raison de la marginalisation à laquelle les natifs de cette communauté noire dominicaine sont soumis. Depuis 5 ans, je découvre comment j’ai été victime de discrimination, toujours en raison de ma couleur de peau. Cela m’a conduit à entamer une découverte intérieure de mes racines et de mon identité qui m’a conduit à quitter le pays, en l’occurrence pour le Brésil, et découvrir ainsi les situations communes que vivent tous les Noirs à l’intérieur et à l’extérieur de nos terres d’origine.

Les histoires des personnages de Villa Riva, la communauté rurale où je suis née, des quartiers dans lesquels je résidais à Saint-Domingue et maintenant dans la diaspora au Brésil, construisent ce chemin d’exploration et de recherche dans mon moi intérieur. Ce sont les étapes parcourues pour que puissent naître un film documentaire qui aide à comprendre cette réalité d’un racisme structurel que nous vivons mais surtout cette résistance et la préservation de nos mémoires ancestrales.

Avec ce film, j’ai commencé cette recherche en moi-même pour pouvoir regarder vers l’extérieur. Traverser les frontières et regarder la réalité des autres pays. De cette façon, la nécessité de dire comment, dans un pays de Noirs, nous sommes discriminés, nous subissons des mauvais traitements et nous sommes victimes de racisme par notre propre peuple, s’est activée en moi. Cependant, et malgré cela, nous vivons toujours avec une joie, une force et une puissance culturelle caractéristiques de ce noir qui est en nous.

SYNOPSIS

Tout au long de ma vie, à la campagne de Villa Riva, située dans la province Duarte, à la ville de Saint-Domingue et actuellement au Brésil, je retrouve à chaque endroit des visages noirs, ceux de mes grands-mères, ma mère, mes tantes et mes oncles, les voisins du quartier, le professeur d’histoire, des cinéastes. Tous me rappellent mon ascendance africaine.

La terre d’où je viens, la République Dominicaine, sur l’île de Saint-Domingue, aux Caraïbes, est la première colonie du Nouveau Monde et fait partie de l’histoire originelle de l’esclavage. La modernité et l’industrie recouvrent l’histoire d’un des plus anciens quartiers de la ville de Saint-Domingue, une communauté au passé ancestral presque oubliée et marginalisée, sans accès à de nombreux droits fondamentaux tels que le logement, la nourriture, le droit à l’éducation, la santé et bien d’autres.

Huellas Negras est une histoire d’identité qui dépeint ce qui continue de résister dans des communautés qui ont été déplacées à l’extérieur de la ville, alors que la colonisation et la modernisation se produisaient. Cela à partir des symboles tels que la musique, la nourriture, la façon de préparer les rituels religieux, le langage et la mémoire du corps avec la danse, la marche typique d’une culture noire, leur façon de travailler et de vivre ensemble.

Partant des témoignages de la communauté, Huellas Negras explore les symboles afro-dominicains présents jusqu’à nos jours et cherche à savoir quelles sont les pertes subies par la communauté et ce qui persiste de cette culture, en vue de trouver des solutions et de contribuer à valoriser nos origines et notre identité.

DEL ROSARIO Eliana
République dominicaine
Durée prévue : 90 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
2ème semestre 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
Demandée au Fonprociné de République dominicaine

• PRODUCTION ENGAGÉE
aucune

• RECHERCHE QUOI ?
Des producteurs

• LANGUES PARLÉES
espagnol

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

Après le meurtre d’un vieil ami au Brésil, les craintes d’Espera se font jour : il a peur d’être frappé par un sort et que sa fille, restée en Haïti, ne revoie plus jamais le visage de son père.
RÉSUMÉ

Après le tremblement de terre en Haïti en 2010, plus de 130 000 Haïtiens ont émigré au Brésil, formant l’une de ses plus grandes communautés d’immigrants. Ce phénomène a entraîné une hausse de la xénophobie. Ces dernières années, la fréquence des crimes haineux a augmenté de plus de 500% dans le pays, en particulier après l’élection de Bolsonaro. Espera, le protagoniste de Babylone, a émigré au Brésil il y a 8 ans, dans l’espoir de construire une vie meilleure pour lui et sa fille de 2 ans qui est restée avec sa mère en Haïti.

Babylon est le premier long métrage de Francisco Bahia. Le film est né de la rencontre et de l’amitié entre Espera et le réalisateur, dont la relation a été influencée par ces contextes troublés. Cependant, dans ce portrait, le premier plan narratif est la lutte quotidienne d’Espera au Brésil, qui permet au film de plonger dans ses rêves, ses espoirs et ses désirs; où sa paternité éloignée et ses liens spirituels avec Haïti jouent un rôle central.

BIO DE L’AUTEUR
Francisco Bahia est un réalisateur brésilien né dans la campagne du Minas Gerais. Il a étudié la géographie et est titulaire d’un Master de l’Université de São Paulo. Il a commencé ses projets artistiques en réfléchissant sur des thèmes liés à l’identité, dans une recherche autour du déplacement / appartenance. Il a réalisé des courts métrages et des moyens métrages; parmi eux, “Herd of Cattle” (2012), meilleur moyen-métrage au Festival Cine Mube (2012); “Blind Spot” (2014), un court-métrage soutenu par Itaú Cultural, sélectionné dans plusieurs festivals de documentaires au Brésil, comme CachoeiraDoc (2015). Depuis son dernier court métrage, Francisco a commencé une carrière de directeur de la photographie, “Through the River” (2019), produit pour Canal Futura et “Obsidiana Dream” (réalisé par Edgar Calel et Fernando Pereira) sélectionnés par la Biennale de Berlin 2020, sont parmi certaines de ses collaborations. Depuis 3 ans, il développe son premier long métrage, “Babylone”, sélectionné à La Fabrique des cinémas du monde de l’Institut français (Cannes, 2020).
BIO DE LA PRODUCTRICE

Alice Riff est réalisatrice et productrice. “Elections” [documentaIre, 100’] a fait sa première à Dok Leipzig et au Festival de Rio, et a été lancé commercialement en 2019. “My body is political” [doc, 70 ‘, 2017], était dans des festivals tels que Visions du Reel, BAFICI, Festival du film de La Havane et a remporté le prix du meilleur film brésilien au Curitiba «Olhar de Cinema». Elle a été la productrice de “Stories our cinema [didn’t] tell” (“Histoires que notre cinéma [n’a pas] racontées”) [DocLisboa, Rencontres du Cinéma de Toulouse], disponible sur Netflix Brésil.

NOTE D’INTENTION

Espera et moi avons le même âge et nous nous sommes rencontrés lorsque nous avons commencé un nouvel emploi dans une société de cinéma au Brésil. Je me souviens que nous partagions le sentiment de la nouvelle phase qui commençait dans nos vies. Notre rapprochement a été immédiat, comme il le dit, «nos saints s’accordaient».

Nous nous sommes rapprochés encore plus lorsque j’ai appris qu’il avait une fille en Haïti, qu’il n’avait pas vue depuis son arrivée au Brésil, il y a 8 ans. Je lui ai dit que j’avais aussi grandi loin de mon père. Dans mon cas, l’éloignement s’est produit après que ma famille a été expulsée de la maison que mes parents avaient construite dans la campagne du Minas Gerais, avant notre migration à São Paulo, lorsque mon père est parti.
Après cela, Espera a également commencé à s’ouvrir à moi et nous sommes devenus amis. Il a partagé son inquiétude d’être loin de chez lui si longtemps et qu’il avait envie de se connecter avec sa fille de manière significative malgré la distance qui les séparait. J’étais aussi éloigné de mon père depuis si longtemps; et juste à ce moment-là, j’essayais de renouer avec mon père.
Indépendamment de notre proximité d’âge, c’était presque comme si étant proche d’Espera j’étais plus proche de mon père et il pouvait aussi se sentir plus proche de sa fille en passant du temps avec moi. Nous avions des choses à apprendre et à enseigner l’un à l’autre. Il connaissait mon travail de documentariste et a donc proposé de faire un film ensemble, car il pensait que je pouvais l’aider. J’ai accepté sa proposition parce que voir les luttes, les espoirs et les désirs d’Espera m’aide à pardonner à mon père.
Pendant le développement du film, nous avons fait une enquête avec une caméra en plus des rencontres où j’ai pris des notes de ses réflexions et souvenirs. Cette expérience a montré que le film est un puissant déclencheur du récit d’Espera, et que, selon mes interventions, cela pourrait devenir un processus de guérison pour lui.
Après la mort de Wilfrid, son inquiétude d’être loin de chez lui a révélé un sentiment mêlant culpabilité et peur. Son lien familial et spirituel avec Haïti est encore plus présent parmi nous et nous voulons que le film puisse être une plongée dans son processus de découverte et d’émancipation.

SYNOPSIS

Quand Espera a identifié le corps de Wilfrid, le vieil ami avec qui il partageait le rêve de construire une vie meilleure dans ce nouveau pays, ce vieux dicton haïtien était revenu dans sa tête: «celui qui trahit là-bas, y meurt». Dix ans se sont écoulés depuis le tremblement de terre qui a détruit sa ville natale et l’a fait venir au Brésil, mais la migration résonne toujours comme un acte de trahison.

Quand il est arrivé à São Paulo, la façon qu’a trouvé Espera pour répondre à ce sentiment a été de rester digne. C’est pourquoi il ne peut rester inactif, d’autant plus qu’il a besoin de subvenir aux besoins de sa fille, restée avec sa mère à Port-au-Prince. Un jour, il travaille à la construction d’un stade de football, le lendemain, il vend des boissons dans la rue. Le jour suivant, tout recommence et il a une nouvelle idée pour gagner un peu d’argent.
Mais il s’est fait de bons amis au Brésil comme Robson, un mécanicien brésilien également migrant à São Paulo; et Ralph, un musicien haïtien dont Espera est fan; il y a aussi Paloma, une jeune brésilienne avec qui Espera s’est découvert plusieurs points communs. Cette complicité qu’il a construite avec ces gens sont presque capables de satisfaire son sentiment d’appartenance et en fait la relation avec sa fille, la perle de sa vie, est le seul lien qui le relie encore à Haïti.

Du moins c’était ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il voit son vieil ami à la morgue de São Paulo et maintenant ses craintes sont de retour au premier plan: il a peur que sa fille oublie son visage, il craint d’être frappé par un sortilège pour s’être éloigné si longtemps de chez lui et de subir le même sort que son ami.
Cette expérience transforme la façon dont Espera affronte la vie en exil. Lui qui a toujours été de bonne humeur et qui contaminait tout le monde de joie, il est maintenant celui qui a besoin du soutien de ses amis. La musique de Ralph l’aide à surmonter ses peurs et la complicité avec Paloma, à affirmer son identité, sa négritude. Pour la première fois, Espera vit un deuil auquel il ne s’était jamais préparé.
Maintenant, il a découvert qu’il devait retourner en Haïti, pour rendre hommage à son saint et retrouver sa fille après 10 ans. Après cela, il ne sait pas ce qui se passera, mais il a déjà commencé à faire des plans et à s’interroger à ce sujet.

BAHIA Francisco
Brésil
Durée prévue : 75 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En développement avancé

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Avril-mai 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
40.000$ acquis, budget de 280.000$

• PRODUCTION ENGAGÉE
Sendero Filmes and Studio Riff (Brésil), et VraiVrai Films (France)

• RECHERCHE QUOI ?
Des coproducteurs en dehors de la France, des diffuseurs, des distributeurs

• LANGUES PARLÉES
portugais, anglais, espagnol

QUAND ?

MERCREDI 07/10

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

ticuna, une histoire moderne de l'homme en noir

Un couple Franco-Ticuna vit en Amazonie où la culture des autochtones est menacée. L’écotourisme qui s’y développe pourrait être le dernier rempart face à l’appel de la modernité, ou au contraire, le précipiter.
RÉSUMÉ
Il y a 6 ans, Gaëlle, une française s’est installée dans la petite communauté de Puerto Narino, afin d’ y faire sa vie avec Obsimar, un indien Ticuna. Alors que le tourisme s’étend même dans cette communauté reculée, des changements s’opèrent inévitablement dans cette société. En partageant leur quotidien, le couple nous fait découvrir la culture Ticuna, et dans quelle mesure le tourisme l’impacte. En 52 minutes, ce documentaire mènera le spectateur à s’interroger sur la conservation des cultures autochtones, face à la montée en puissance de la mondialisation.
BIO DE L’AUTEURE
Pendant 5 ans, j’ai couvert l’actualité en travaillant pour des chaînes locales et boîtes de production en Métropole. C’est la réalisation d’un premier 13 minutes au Bénin en 2015 qui a marqué un tournant dans mon désir de travailler à l’international. A suivi un second magazine à Madagascar sur l’impact de l’éco-tourisme. Après le passage de l’ouragan Irma sur l’île de Saint Martin, je m’y suis installée afin de couvrir la reconstruction. Depuis un an et demi, mon travail a pris une direction plus affirmée, orientée vers la conservation ( des cultures mais aussi de la biodiversité). Aujourd’hui installée en Floride, un endroit clé pour couvrir l’Amazonie et les îles de la Caraïbe, j’ai pour ambition de réaliser des documentaires/reportages ouvrant la réflexion au grand public sur des thématiques portées par des scientifiques.
NOTE D’INTENTION

Ce flm expose un questionnement rendu inévitable à l’heure où les communautés autochtones voient leur culture menacée. L’idée ici n’est pas de porter un jugement sur le rôle des touristes mais bien d’amener un spectateur curieux, à se poser les bonnes questions sur l’impact de l’écotourisme. Le rendre conscient des conséquences induites par le développement et la simplification des voyages.

Cette histoire d’amour atypique permet aussi d’illustrer la contribution positive des ressortissants étrangers, impliqués dans la communauté. L’exemple avec Gaëlle qui s’est mobilisée lors de l’arrivée du virus pour organiser une levée de fonds pour l’hôpital local.
Une échange culturel qui permet aussi d’apporter une nouvelle économie à la communauté Ticuna. Enfin la question se pose, l’écotourisme serait il le moyen à terme, de conserver les traditions ?

Toutes ces questions, je me les pose depuis longtemps, à l’échelle du monde alors que j’observe cette soif de voyage, en nouvelle vitrine sur les réseaux sociaux.
C’est d’ailleurs dans le cadre d’un voyage personnel, alors que je m’étais installée sur l’Ile de Saint Martin , que j’ai pris la direction de la Colombie.

Peu de temps avant mon séjour, j’ai contacté Gaëlle qui proposait alors un accueil touristique. Nous avons tout de suite sympathisé, son histoire m’a touché.
J’ai passé une semaine dans sa belle famille, elle m’a ouvert les portes de sa maison et de son quotidien. Son beau frère m’a parlé de sa culture et de ses traditions et j’ai pu accompagner Obsimar et Gaëlle alors qu’ils accueillaient des groupes de touristes français. La transformation qui s’opère dans la communauté m’a fait beaucoup beaucoup réfléchir et la famille de Gaëlle et Obsimar me semble un choix audacieux pour amener cette réflexion au grand public.

Cela fait plus d’un an et demi que je suis régulièrement en contact avec mes personnages et ils me font confiance pour aborder la réalisation de ce documentaire.

SYNOPSIS

Tout est noir, place au silence.
D’abord pesant, il est permet d’écouter les premiers bruits de la jungle, des oiseaux, des bruissements, des voix en espagnol. Le spectateur entrouvre les yeux sur une végétation luxuriante, des insectes, et sur la voix de Obsimar, tout doucement.
Il explique comment, la rencontre avec sa femme est partie d’un rêve. Il explique ce qu’elle représente pour lui, comment il la voit, sans jamais citer qu’elle est française.

Depuis la jungle, il se dirige vers sa maison ce qui situe l’environnement du flm. Un village au cœur de la jungle.
Il parvient à sa maison, une bâtisse en bois, tout juste terminée de construire. L’habitation peut paraître sommaire, mais dans la municipalité de Puerto Narino, elle est considérée comme confortable.
C’est le moment de s’introduire dans son quotidien et de rencontrer sa famille.
La porte s’ouvre , et deux chiens arrivent en courant. Suit Unaï, son fils de bientôt 4 ans.
Et une femme rousse, à la peau blanche sort. C’est Gaëlle. Ils partagent les tachent domestiques et l’on assiste à une scène de tout les jours. Gaëlle fait des crêpes, et échange avec son Obsimar en espagnol. On découvre leur environnement de tout les jours, où un hamac fait office de canapé, et ils parlent de leur projet d’installer des panneaux solaires.

Au travail

Nos personnages principaux rejoignent un groupe de Français à la maison d’hôte du village et les mènent lors d’une expédition en bateau . Ils traversent le fleuve Amazone pour accoster au Pérou. Ils sont à la recherche de paresseux dans les arbres, et visitent un village composé d’une dizaine de d’habitants. On voit des touristes en contact avec les villageois, la différence de culture est évidente.
Ils ont choisit de faire une séance d’initiation au rites Ticuna, qui signifie ” nez noir”, ils seront peint avec une encre spéciale.

Les dauphins roses

Un kayak avec Sylvio, le beau frère d’Obsimar, il nous conduit sur le fleuve pour observer les dauphins roses. Il explique qu’ils ont une grande place dans la culture Ticuna et de nombreuses croyances liées. De retour au village, il se dirige vers la mairie pour capter le vif avec son portable. Plusieurs groupes sont présents, ceux qui jouent au football sur la place, et un certain nombre d’entre eux qui font le pied de grue devant le bâtiment , ou se dirige vers les troquets du village.
C’est la première fois que le spectateur observe que cette communauté n’est plus aussi traditionnelle qu’elle n’en a l’air.

L’analyse scientifique

A un moment du flm, il est indispensable de prendre le temps de rencontrer le professeur qui étudie les tribus autochtones depuis des années. Il peut visionner des images de la vie à la communauté ou lorsque les touristes interagissement avec les Ticunas. Ce personnage permet d’apporter une autre dimension au flm en quantifiant l’impact de ces échanges culturel et leurs conséquences. Et évoquer l’avenir de ces communautés.

PHILIPPE PETIT Eva
France
Durée prévue : 52 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
A partir de juin 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
En attente des résultats de Brouillon d’un rêve 

• PRODUCTION ENGAGÉE
aucun

• RECHERCHE QUOI ?
Des producteurs et diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
français, anglais

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

les ames bossales
Les âmes Bossales est une plongée au cœur de la culture populaire haïtienne dont la spiritualité et la créativité ont été forgées par un élan de liberté et d’affirmation identitaire.
RÉSUMÉ
Les bossales étaient les esclaves africains de l’armée de libération d’Haïti. Pour certains, le terme évoque tout un pan de l’identité culturelle haïtienne bien vivace aujourd’hui au sein des classes populaires : lié au Vaudou, à la résistance sociale et politique, à l’affirmation identitaire. Le réalisateur nous guide au cœur des rues et des campagnes d’Haïti, et se fait le narrateur d’une quête symbolique de découverte et de compréhension de l’univers bossale. Cette immersion nous mène à la rencontre de femmes et d’hommes engagés artistiquement et politiquement, elle nous fait découvrir un mode de vie et un monde spirituel singuliers, et nous plonge dans l’histoire passée et présente du pays.
BIO AUTEUR

Diplômé du master de Réalisation Documentaire CREADOC, je réalise des films documentaires depuis plusieurs années. À travers mon travail, j’ai toujours eu le désir de filmer des personnages qui incarnent des formes d’insoumission et de survie. Je mets en lumière leur façon de vivre et d’exister, au-delà de ce qui les opprime. J’aime travailler avec le son, les paysages, et des plans qui prennent leur temps, dans une démarche naturaliste, et immersive pour le spectateur.
J’ai réalisé plusieurs films  retraçant l’histoire de femmes militantes et rebelles comme Camille Senon et Martha Desrumaux. Également sur la résistance culturelle et politique des peuples de la Caraïbes. Mon film Voukoum, réalisé en Guadeloupe, qui a amorcé l’envie de mon nouveau projet haïtien Les Âmes Bossales, a été plusieurs fois primé et programmé dans de nombreux festivals en France et à l’étrangers.
Je me suis également lancé dans la fiction. Mon premier court-métrage réalisé en 2015, Le cri du milan noir, relate un épisode tragique du parcours d’un migrant. Il a été sélectionné notamment au Festival du Film de La Rochelle et au Festival du Film de Montréal.

BIO DE LA PRODUCTRICE
Odile Méndez-Bonito a travaillé plusieurs années comme scénariste en Espagne pour différentes chaînes de télévision (Antena 3, Telemadrid, TVE). En 2005, elle s’installe en France où elle réalise de nombreux documentaires produits de manière associative ou pour la télévision. En 2014, elle crée Corpus Films avec 5 autres associé.e.s. et depuis elle défend des projets artistiquement et politiquement forts, portés par des autrices et auteurs qui, par leur regard personnel et singulier, nous entraînent dans leur univers tout en nous permettant d’interroger le monde.
NOTE D’INTENTION
Je voyage en République d’Haïti depuis plusieurs années. J’y ai rencontré des femmes et des hommes qui s’érigent à leur manière contre la violence sociale, la corruption et une forme de néo-colonialisme religieux, culturel et économique. Avec ce film, je pars en quête des traces de cette identité bossale et de son héritage contemporain, dans le monde rural et au sein de la jeunesse urbaine qui en est issue. Je suis un blanc, un étranger. Il m’a fallu du temps pour parcourir la route qui mène de l’autre côté du miroir, pour comprendre le point de vue des personnes que je filme, et imaginer ce qui les anime réellement, afin de le raconter. Je souhaite que le mouvement du film provoque chez le spectateur ce décalage progressif du regard : il s’agit de refaire le chemin qui fut le mien, de passer de l’observation à la compréhension, puis de la compréhension au ressenti. Ma rencontre avec Foukifoura a été décisive. Comédien par passion et taxi-moto pour échapper à la misère, animateur radio provocateur. Nos questionnements politiques et artistiques nous ont rapprochés. J’ai été séduit par son talent d’acteur et par son charisme. Nous avons décidé de travailler ensemble pour ce film dont il sera le personnage central. Par son intermédiaire, j’ai rencontré les autres personnages notamment Charlotte et Ramoncite. Ces personnalités que je filme ont un mode de vie marginal et semblent atteintes d’une douce folie. Au fur et à mesure on constate que leur comportement décalé et leur façon particulière de voir le monde expriment une puissante forme d’émancipation, individuelle et collective. Tous sont vaudouisants, comme la majorité des haïtiens issus de familles modestes. Je veux entraîner le spectateur au cœur de son expression la plus populaire, celle qui libère des angoisses métaphysiques comme des souffrances quotidiennes, cultive la mémoire collective et nous raconte l’histoire d’Haïti.
SYNOPSIS
La ville de Jacmel accueille le plus célèbre Carnaval d’Haïti. Le peuple se rassemble, se travestissant et se livrant à tous les excès. Mais dans le contexte de crise sociale, politique et économique qui submerge le pays, le Carnaval devient aussi l’espace d’une mise en scène violente et provocatrice de la société, où l’allégresse flirte avec le chaos. Au côté d’habitants de Jacmel, un narrateur nous guide à travers ce théâtre populaire, et nous éclaire sur le sens de la satire qu’il propose. À la fois atypiques, révoltés et engagés socialement, Foukifoura, Ramoncite et Charlotte nous font partager leur quotidien et se confient. Les scènes allégoriques du Carnaval renvoient aux questionnements intimes et politiques de ces personnages au caractère « bossale ». Foukifoura, ami du réalisateur, est un jeune comédien sans le sou et à l’esprit d’aventure. Ses chroniques radiophoniques virulentes font de lui un véritable « Fou du Roi », dénonçant les injustices et les absurdités du quotidien. Un studio est recréé dans le bâtiment délabré d’une vieille demeure bourgeoise (l’ancienne Alliance française) : vision métaphorique du déclin de la ville qui tente de survivre sur des ruines. Pour symboliser le mur du silence qu’il tente de briser, Foukifoura déclame face caméra dans ce studio qui ne diffuse pas. Ces textes sont introduits par des extraits de la pièce du poète Frankétienne « Foukifoura », un pamphlet contre la domination de l’esprit et du corps par le pouvoir dictatorial dont il a tiré son surnom. Charlotte tient une minuscule boutique d’artisanat et peint des tableaux inspirés du Vaudou. Elle incarne à la fois la femme haïtienne qui s’est érigée contre les conventions sexistes (divorcée, célibataire, autonome financièrement), et qui a agi contre la corruption dans les camps après le séisme, au péril de sa vie. Sa parole est un témoignage glaçant de la violence sociale et politique haïtienne. Ramoncite est un modeste paysan responsable d’un Lakou : une communauté rurale dont il est le hougan principal (leader spirituel). Se dégage de lui une force tranquille. Il parle peu, il observe. Ramoncite est dans le film la porte d’entrée dans l’univers concret de la pratique populaire et domestique du vaudou. Au cours du film, sa présence devient de plus en plus forte. Il se révèle passeur charismatique vers l’autre monde, « chevauché » par les dieux. La voix du narrateur nous accompagne dès l’introduction du film et nous guide dans la progression du récit. Ses mots nous aident à comprendre à la fois la réalité quotidienne et l’histoire d’Haïti, et nous permettent de nous confronter au terrain avec lui. Les Âmes bossales mêle le cinéma direct et la mise en scène documentaire. Son unité naît de son mouvement : un cheminement vers la découverte de l’univers bossale.
PERLIER François
France
Durée prévue : 70 et 52 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En production

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Février 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
Aides à l’écriture CNC (Faia) et région Nouvelle-Aquitaine, Aides au développement CNC (Faia) et région Nouvelle-Aquitaine, Aide de la fondation Fokal à Port-au-Prince, aide à la production Nouvelle-Aquitaine

• PRODUCTION ENGAGÉE
Corpus Films

• RECHERCHE QUOI ?
Un coproducteur et des diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
français, anglais, espagnol

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

LE COIN DES PROS

la guadeloupe, l'ile aux eaux troubles

3 jeunes, qui ne pensaient pas un jour se croiser, sont de retour sur leur terre natale ou d’adoption avec un seul but celui d’en faire un joyau. Mais c’était sans compter l’insouciance de la population…
RÉSUMÉ
A travers les regards de Fiona, Maxime et Caroline, âgés de 21 à 34 ans, nous découvrons une Guadeloupe loin des clichés de cartes postales. Ces jeunes à la tête d’associations guadeloupéennes de protection de l’environnement, luttent au quotidien contre la pollution de l’île et la sauvegarde de son patrimoine naturel. Ils sont devenus en peu de temps les nouveaux pionniers d’une Guadeloupe polluée et ensemble chacun avec leurs moyens ils s’unissent autour d’une cause qui les dépasse. Ils font la Une des JT et des quotidiens sur l’île aux belles eaux, aujourd’hui un des territoires des outremers les plus médiocres en terme de gestion de déchets ménagers. Et pourtant, cette dernière de la classe pourrait d’ici 2023 devenir un véritable modèle de consigne de déchets pour les outremer et une île à zéro déchets d’ici 2035. Comment nos 3 éco héros comptent ils s’engager dans cette lutte politique alors même que leur but est de se sauver eux et l’humanité ?
BIO DE L’AUTEURE
Pascale Erblon de formation et de profession journaliste, a toujours été curieuse. Une curiosité qui l’a amené au fil des années à parcourir le monde afin de mieux le comprendre pour ensuite le traduire à un public large et concerné. Née en en Guadeloupe, son enfance à été rythmée et colorée par les paysages et sons de la nature propre à cet endroit de la planète. Après plus de 10 ans d’absence, et habituée à un système français bien rodé mais pas non plus parfait, de gestion de déchets, elle revient sur son île natale qui semble elle se dégrader de plus en plus avec le temps. Elle fait partie de cette génération de nouveaux entrants qui ont eux aussi envie de faire leur part pour ce bout de terre qui leur a tant donné auparavant et dont la valeur est inestimable que cela soit d’un point de vue affectif, mais aussi économique, tout comme écologique.
BIO DE LA PRODUCTRICE
Pascale Erblon est membre associée de WIPS Productions, jeune société guadeloupéenne de productions de documentaires. Nous sommes à la recherche de partenaires sur ce film.
NOTE D’INTENTION
Le projet étant au stade de développement et me présentant uniquement au titre d’auteure et co productrice, nous recherchons pour ce film un réalisateur, quelqu’un dont l’univers serait proche de la mise en images des programmes de la chaîne Ushuaïa et avec qui je pourrais discuter de ma vision à la fois macro et micro. Pour ce film nous recherchons également un accompagnement en développement avec un diffuseur français. Nous sommes conscients que le projet en est à ses prémices, mais nous pensons que cette coopération en amont sera bénéfique au projet . Nous recherchons également un coproducteur français qui serait à la fois un partenaire artistique et un partenaire financier bénéficiant du Fonds de soutien automatique du CNC.
SYNOPSIS
Comment réussir à tirer son épingle du jeu dans cette nouvelle société menée par le digital tout en réussissant à servir une cause noble et commune ? Comment allier objectif personnel à ambition planétaire ? Et enfin comment réussir à trouver sa voie et marquer son identité quand la terre sur laquelle on vit semble frôler la schizophrénie ? Ce sont ces réponses que nous allons chercher à travers le combat et les missions quotidiennes de 3 jeunes de la génération Y pour qui le digital n’a plus aucun secret. Et à l’inverse pour qui la compréhension de l’être humain reste encore une énigme. Maxime Gautier, Fiona Roche et Caroline Marin sont tous les trois issus d’univers différents mais sont tous liés par leur volonté de vouloir changer les mentalités locales en Guadeloupe et ainsi les comportements de la population en matière de préservation de la planète. Comprendre ce qu’est un déchet et savoir quoi en faire n’est pas uniquement un moyen rapide et efficace de lutter contre la pollution mais l’une des meilleures choses à faire pour se sauver. Sauver la planète passe avant tout par se sauver soi. Ils sont âgés de 21, 32 et 34 ans et chacun est à la tête de son association de lutte pour la protection de l’environnement. Aujourd’hui ils ont voué leur vie à la sauvegarde de la planète et compte bien devenir demain des acteurs majeurs de la transformation écologique… en débutant par la Guadeloupe.
ERBLON Pascale
Guadeloupe
Durée prévue : 52 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
indéterminée

• AIDES ÉVENTUELLES
aucune

• PRODUCTION ENGAGÉE
Wips productions

• RECHERCHE QUOI ?
Un réalisateur, des coproducteurs et des diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
français

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

Nous sommes le port et le navire, le navigateur et la route. Nous sommes les histoires que nous entendons enfant, l’histoire que nous croyons vivre, et l’histoire que le monde se raconte lui-même.
RÉSUMÉ

Lorsque Reina Raquel retrouve son vieil album photo d’enfance, une image l’interpelle particulièrement. La photo d’une petite enfant vêtue de bleu qui regarde la caméra.
La rencontre avec son moi passé l’amène à s’interroger sur le chemin parcouru au cours de ses 36 premières années et à entamer un voyage à travers les photos, afin de les relier aux histoires qu’elle a entendues de sa famille.
À travers les souvenirs d’un journal intime, ces photos, des jouets en bois, le film montrera le monde dont enfant elle rêvait aux côtés de sa grand-mère, dont le lit était devenu comme un navire sur lequel elles naviguaient à travers les mers de leur imagination.
Ce film autobiographique juxtapose différentes manières d’aborder la mémoire. Il y a le père, intéressé par les histoires dans le passé; la mère, qui regarde toujours vers l’avenir; et enfin, la fille qui invente toujours des histoires mais qui a assez vécu pour savoir que la vraie vie peut être aussi magique que douloureuse – c’est leur enfant, l’auteure, la cinéaste.

BIO DE L’AUTEURE

Cinéaste, anthropologue et écrivain de la Caraïbe colombienne, diplômée d’anthropologie (Université Nationale de Colombie, 2005). Autodidacte en cinéma, je me suis formée par des projets cinématographiques avec des communautés autochtones et des collectifs artistiques. J’ai étudié dans des séminaires et ateliers de réalisateurs et à l’EICTV (Cuba).
Mon premier film « Wise women of many moons » (co-réalisé avec Paola Figueroa et Angela Rubiano, 2012) a participé à des festivals et expositions comme Femmes en résistance à la morosité (Paris, 2014) et Cine En Femenino (Bogotá, 2013) où il a obtenu une mention pour ses travaux de recherche et sa contribution à la mémoire des femmes.
J’ai réalisé et produit d’autres documentaires, notamment « Volver al origen » (2020, co-réalisatrice) et
« La experiencia » (2017, productrice). En 2016, j’ai fondé le Laboratoire Cinématographique Tiempo de Luciérnagas et j’ai publié des travaux de recherche comme Así cuentan la historia (2013), sur l’histoire des femmes des peuples autochtones Embera.

BIO DE LA PRODUCTRICE
Cinéaste, directrice de la photographie et actrice du théâtre sensoriel de Barranquilla, Susana González a participé à la numérisation du patrimoine filmique de la RTVC Señal Memoria et Fundación Patrimonio Fílmico Colombiano. Au cours de son apprentissage de cinéaste, elle a participé à des séminaires académiques avec des réalisateurs tels que Patricio Guzmán, Documentary Film Seminar (2011), et María Ruido, Séminaire Genre, Mémoire et Décolonialité (2016), tous deux enseignés à la Cinemateca Distrital de Bogotá. Elle a également documenté différents processus artistiques qui ont abouti à son documentaire La experiencia (The experience, 2017) sur le théâtre sensoriel. Depuis 2018, elle est membre de l’équipe de production du festival international du film documentaire de Bogotá – MIDBO. Enfin, Susana est co-fondatrice de Tiempo de Luciérnagas, laboratoire de création, de recherche et d’expérimentation cinématographique, fondé en 2016, qui produit le film de Reina Raquel, Le port.
NOTE D’INTENTION
Barranquilla, la ville de mon enfance, est un port de la Caraïbe, où sont arrivés des migrants du monde entier. C’est aussi le lieu d’où ma grand-mère a mis les voiles vers d’autres continents, lorsqu’elle était jeune. J’ai grandi en écoutant ses histoires et bien d’autres histoires de personnes qui passaient près de chez moi. Si je suis allé dans la capitale de mon pays, Bogotá, c’est pour y étudier l’anthropologie, à cause de ma curiosité pour le passé, les histoires de personnes et de cultures différentes. Dans mon travail, j’ai entendu et raconté des histoires de femmes en prison, de femmes en guerre, de paysans et d’indigènes. La plupart du temps, ce sont des histoires douloureuses et injustes de souffrance et de violence, mais il y a aussi des histoires d’espoir et de résistance, des territoires merveilleux, des rivières puissantes, d’immenses montagnes et des jungles. Ces histoires je les ai d’abord retranscrites en livres et en articles, puis, quand je suis devenu cinéaste, ce sont devenues des documentaires. J’ai toujours été intéressée par la façon dont les gens racontent leur vie et comment ils construisent un fil qui tisse le passé et le présent. Ce contact permanent, depuis que je suis enfant, avec des histoires, et cette question de mémoire m’a amené à imaginer ce film. Par conséquent, Le port cherche dans l’expérience intime et propose un regard sensible sur la façon dont nous nous souvenons et comment les souvenirs et les histoires rencontrent le présent. Je considère que la question des processus de vie et de la mémoire nous ramène à une réflexion sur les racines de nos pensées et les lieux émotionnels d’où nous venons; et cela nous aide à comprendre comment notre vision du monde est traversée par la manière dont la vie nous a été racontée dans notre enfance. Je sens que ce regard et cette conscience du pouvoir du passé et du pouvoir des histoires sont essentiels pour que les êtres humains et les sociétés comprennent leur présent. Je veux contribuer à ce processus à partir des possibilités sensibles du cinéma: l’image, le son et la métaphore.
SYNOPSIS
Ce film est né de la rencontre avec un vieil album photo d’enfance et avec le regard d’une fille qui a fêté son premier anniversaire. Bien que ce soit une photo comme une autre que les parents peuvent prendre de leurs enfants, je l’ai regardée et cette fille m’a posé une question: «Reina, comment as-tu vécu ton voyage ces 36 années? Cette rencontre m’a conduit à une exploration du passé, à travers l’écriture sur les images de l’album, et à la rencontre avec les histoires que j’ai entendues, enfant, et dans lesquelles mes racines de cinéaste se trouvent. Certaines de ces histoires, reconstituées dans un journal qui fera partie du film, sont celles racontées par grand-mère Raquel. Quand je suis née, Raquel était malade et ne pouvait pas marcher, alors elle passait ses journées allongée sur son grand lit, sur lequel je grimpais pour faire comme si nous partions sur un bateau et des aventures créées par ses histoires, comme dans un film. Je voulais être comme ma grand-mère Raquel qui avait voyagé dans tant de pays après avoir quitté le port de Barranquilla, notre ville. Quand j’étais enfant, ma maison était mon port. Parce que beaucoup de gens y venaient, regardaient par la fenêtre, disaient d’où ils venaient ou pourquoi ils étaient dans la rue et demandaient de l’eau. Je me souviens très particulièrement d’un temps donné, les gens ont raconté qu’ils venaient de la campagne et qu’ils ont été contraints de quitter leur terre. Des années plus tard, j’ai compris il y avait une guerre dans notre pays et que ce n’était pas du tout rare que des gens étaient expulsés de leur terre, qu’ils viennent en ville, regardez par la fenêtre et demandez de l’eau. Ainsi, plusieurs des histoires que j’ai connues comme enfant et adolescente ont été achevées à l’âge adulte. Comme des scénarios qu’on a en tête et qui un jour se réalisent. Le port est un documentaire sur la façon dont les histoires que nous avons entendues et apprises en tant qu’enfants se confrontent lorsque nous sommes adultes et retracent le chemin de qui nous sommes. Le film est un voyage cinématographique qui commence à Bogotá, la ville de montagne, lieu de mon présent, et va vers Barranquilla, à la mer, le lieu de mon passé. Le film conjugue des expressions différentes de la mémoire : Un homme qui garde soigneusement ses objets, car en eux se trouve son histoire. Un homme qui raconte des histoires qui se sont passées il y a quarante ans comme si elles se passaient aujourd’hui, avec la netteté du temps présent. C’est le père. Une femme qui vit dans le présent, qui s’adapte facilement à la modernité, qui se déplace rapidement dans une ville qui est maintenant très différente de celle qui apparaît sur les photos de mon album. C’est la mère. Une adulte qui continue de regarder le monde avec la curiosité de son enfance et qui poursuit ce lieu où naissent les histoires mais qui a vécu assez longtemps pour savoir que la vraie vie est magique et qu’elle peut faire mal aussi. La fille.
GONZALEZ HENAO Reina Raquel
Colombie
Durée prévue : 90 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Septembre 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
aucune

• PRODUCTION ENGAGÉE
Tiempo de luciérnagas

• RECHERCHE QUOI ?
Des coproducteurs et des diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
espagnol, anglais

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

une mere haitienne

Moïse est trentenaire, français d’origine haïtienne, et vit à Paris. Il est photographe. Un weekend il reçoit sa mère chez lui. Une situation plus qu’étrange entre ces deux électrons libres, qu’un sentiment irrationnel lie malgré tout.
RÉSUMÉ
Mère et fils se sont construits dans la déliaison depuis l’adolescence de Moïse, suite à une période où Marie l’a maltraité et battu. Un tabou entre eux. Durant le weekend Moïse fait trembler plusieurs fois leur fragile relation, par ses questions au sujet de la vie de Marie en Haïti sous la dictature des Duvalier, ou les raisons qui l’ont poussée à s’exiler en Guyane. Des questions aussi sur son père, Jean resté en Haïti, et qui a refait sa vie au départ de Marie. Dans le weekend il lui proposera également de la photographier, et les traces muettes laissées par le temps et les événements sur le corps de cette mère-femme alimenteront un récit dans lequel intime, politique et trauma ne font qu’un. Une possibilité de résilience s’esquisse pour les deux.
BIO DE L’AUTEUR
Né en Haïti, Roberto grandit en Guyane où il commence le théâtre auprès de la compagnie Le théâtre de l’Entonnoir. Il poursuit sa formation en CPGE littéraire, puis au conservatoire Jean Wiener de Bobigny en parallèle d’être élève en danse contemporaine de Maggie Boogart au CDM à Paris. Puis il intègre l’ESAD du Théâtre national de Strasbourg, et devient dans la même période modèle vivant à la HEAR de Strasbourg. Il est principalement acteur, et porte en parallèle des projets qui lui tiennent à coeur sur des problématiques pas ou peu représentées sur les scènes de théâtre en France. Depuis 2019 il opère une transition qui lui permet de se consacrer à la réalisation, en se formant professionnellement aux métiers du cinéma (photo, montage, étalonnage, assistant réalisateur) en parallèle de concevoir et réaliser des projets autoproduits.
NOTE D’INTENTION

Je suis né en Haïti, de deux parents également haïtiens. C’est leur histoire qui est la chair cinématographique de ce film. Jusqu’à leurs trente ans mes parents n’ont pas connu d’autre régime politique que la dictature des Duvalier, ou alors une répétitive instabilité gouvernementale qui dure encore aujourd’hui. En novembre 1987, après trente années de dictature les premières élections libres ont lieu bon gré mal gré en Haïti. Mes parents ont fait partie des électrices et des électeurs qui s’étaient massivement déplacé.e.s pour voter, désirant un véritable changement politique. C’est d’ailleurs ce jour là que « leurs regards se sont croisés », qu’ils se sont rencontrés. L’attentat dit de la ruelle Vaillant a été orchestré pour empêcher ces élections, et museler les velléités démocratiques du peuple haïtien. Au cours de cet attentat ma mère a la présence d’esprit de se recouvrir de cadavres, ce qui lui permet d’en sortir vivante. Jean, de son côté, s’en tire en escaladant en urgence un mur. Vivants mais traumatisés à vie, cet évènement a ancré en elle la décision de fuir Haïti dès qu’elle le pourrait. Elle le fait environ cinq ans plus tard, quelques mois après m’avoir mis au monde. Elle émigre en Guyane où elle a vécu près de trente ans, et vit depuis en France hexagonale.

Ce récit a été recueilli alors que je menais un travail d’entretiens et de récits de vie pour une mise en scène de théâtre. Au fil des entretiens ma mère a aussi eu cette phrase qui m’a abasourdi: « non on avait une belle vie, c’est ton père qui a tout gâché. »
Quelle « belle vie » mon père pouvait-il avoir gâché sachant qu’ils vivaient alors sous l’une des pires dictatures du 20ème siècle ?

J’ai pris en 2019 la décision d’aller confronter cette parole, d’aller comprendre par moi-même ce qui s’était passé et qui a été tant décisif dans l’histoire de ma famille. Trouver des réponses aussi bien dans la petite que dans la grande histoire. Une fois en Haïti j’ai évidemment été déplacé: j’ai été obligé de reconnaître que beaucoup d’Haïtien.ne.s gardent une image positive de l’époque des Duvalier…ce que je ressentais mais que je ne voulais pas reconnaître chez mes parents.
Tout en étant révolté du traumatisme psychique, de l’absence de mémoire à long terme, des réflexes de terreur intégrés par tout un peuple, il a fallu que je me mette au diapason, pour espérer y saisir quelque chose.
Au sortir de ce voyage j’ai accumulé des heures de rushes tournés sur place, des photos et videos familiales, des heures d’entretiens séparés avec mes parents, ainsi que des archives impersonnelles tirées de livres, de films, de reportages au sujet des Duvalier et du massacre de la ruelle Vaillant..

Mon film une mère haïtienne, raconte l’histoire d’un fils photographe qui reçoit chez lui, le temps d’un weekend, sa mère qui l’a autrefois maltraité. Au cours de ce weekend il va la photographier et découvrir des cicatrices et des traces inscrites à même sa peau, et ces traces vont être le support d’un récit dans lequel intime, politique et trauma ne font qu’un.
Visuellement je m’inspire d’un dispositif qui existe réellement, un format vidéo que je développe « les invitations au voyage » qui proposent un regard contemplatif et de fascination sur le corps, filmé comme un paysage. Dans ces « Invitations » je cherche à créer un espace bienveillant dans lequel les modèles peuvent penser leurs corps à partir de leurs souvenirs et générer ou réparer un récit pour soi. La pensée de la résilience n’est pas loin.
Mon intention assumée est de produire un film sensible dans l’approche de ces problématiques, un film riche des possibles offerts par les agencements entre ce dispositif esthétique et l’histoire d’un fait politique en Haïti. Je souhaite aborder ces deux dimensions par la trajectoire intime d’une femme, victime de ce même fait politique.

Mes inspirations pour ce projet sont Un amour rêvé d’Arthur Gillet pour l’histoire d’amour qui ouvre sur l’histoire politique d’un pays, ainsi que son traitement poétique des documents d’archives. Nobody’s Business d’Alan Berliner m’inspire également pour le dispositif de confrontation qu’il met en place et la manière dont il mène sa double investigation, familiale et politique.

Dans une conférence TED intitulée “The danger of a single story », ces mots de Chimamanda Ngozi Adichie résument la nécessité pour moi de réaliser ce film:
Stories matter. Many stories matter.
Stories have been used to dispossess and to malign,
but stories can also used to empower and to humanize.
Stories can break the dignity of a people, but stories can also repair that broken dignity.

C’est ma forme d’artivisme. C’est la possibilité pour moi d’apposer à la « grande histoire » les récits et les imaginaires d’une femme du peuple, à la fois bourreau et victime dans la matrice politique haïtienne, comme des millions d’autres personnes.

SYNOPSIS
En construction.
JEAN Roberto
Haïti
Durée prévue : 90 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
A déterminer

• AIDES ÉVENTUELLES
aucune

• PRODUCTION ENGAGÉE
aucun

• RECHERCHE QUOI ?
Un producteur

• LANGUES PARLÉES
français, anglais, créole haïtien

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

construisons ensemble a chekepattY

https://youtu.be/x-H–vBnGkk

 

La transition d’un quartier informel et de ses habitants vers un lieu de vie formel.
RÉSUMÉ

C’est l’histoire de la mobilisation des habitants de Chekepatty, quartier informel de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni.
À travers le parcours de plusieurs habitants, dont Sébastien, un lycéen en dernière année rêvant de devenir architecte, Mialen, jeune maman très impliquée dans les projets de quartier et Carlos, un médiateur de prévention sociale, se révèlent les sacrifices que font les habitants pour sauver leur quartier d’une possible destruction.
Comment ces voisins malgré eux, de cultures différentes, s’unissent à travers de nombreux projets pour l’avenir du quartier qui est dans l’attente du lancement d’un programme de réhabilitation.

BIO DE L’AUTEUR
Né en 1993 à Saint-Laurent du Maroni, en Guyane, Cédric ROSS découvre le monde de l’audiovisuel et cinématographique durant un atelier à l’âge de 14 ans. Depuis ce jour, il réalise divers courts-métrages de fiction et documentaire et s’investit dans l’association Atelier Vidéo & Multimédia pour étendre cet art en Guyane. Salarié depuis aujourd’hui 7 ans, il développe des ateliers d’éducation à l’image en milieu scolaire, périscolaire, dans les quartiers, communes et villages isolés de l’Ouest guyanais. Grâce à son expérience acquise, il travaille aussi sur l’accompagnement de divers tournages sur son territoire, en tant qu’assistant-réalisateur, régisseur et fixeur. Son futur projet est le développement d’une télévision locale citoyenne à Saint-Laurent du Maroni.
NOTE D’INTENTION

Je m’appelle Cédric ROSS, je suis né et vis dans la commune de Saint-Laurent-du-Maroni.
J’ai habité une grande partie de ma vie à quelques rues de quartier spontanées, je passais beaucoup de temps dans ces lieux.
Je me suis toujours demandé pourquoi ces personnes acceptaient de vivre dans de telles conditions, mais il n’avait pas de meilleurs choix.
J’ai fait le choix de ne pas quitter ma ville afin de m’impliquer dans son développement à travers ma passion, le cinéma et l’audiovisuel.
Avec mon rôle de vidéaste et animateur audiovisuel en milieu scolaire, je découvre chaque jour des extensions de ma ville et j’y pose un regard cinématographique.

En 2016, je réalise une base de données vidéo des études des ateliers de CERGY, atelier international de maîtrise d’œuvre urbaine sur Saint-Laurent-du-Maroni, cet atelier donne naissance à l’idée de créer l’association Maroni lab.
En 2018, j’intègre le conseil d’administration constitutif de cette association.
L’objectif est de travailler en concertation avec la population afin d’améliorer leurs cadres de vie.
Aujourd’hui, la ville compte près de 20 lieux de vie informelle. Mon histoire se situe dans l’un d’eux, le quartier de Chekepatty.

Depuis des années, c’est la première fois qu’autant d’attention des administrations et d’action de la population est regroupée sur un même lieu.
La mobilisation des habitants et leurs propositions pour meilleur vivre ensemble est ce qui me fascine et me donne envie de faire ce film.

SYNOPSIS

Chekepatty, en bout de route goudronnée. Situé en extension d’un quartier résidentiel, ce quartier informel accessible via un chemin de terre, est constitué en grande partie d’habitation de fortune en bois et en taule.

Mialen Il est 16 h 30, le soleil tape sur le sable marron de la place centrale. C’est l’heure du football des adultes sur cette même place, ils sont regroupés à l’ombre devant une habitation à l’extrémité du terrain.

Les enfants profitent de l’espace et s’amusent avec un ballon tout en faisant attention aux voitures, scooters, vélos et camions qui circulent sur la Mialen, à peine sortie du lycée, son sac posé sur le sol de gravier, elle patiente sous le carbet.

Cette timide jeune maman consacre tout son temps libre aux projets dans du quartier.
Quelques habitants empruntent les 4 allées du quartier pour rejoindre cette place.
De la terre à certains endroits, des restes de dalle de ciment de l’autre, il faut poser les pieds avec prudence.

Les anciens viennent s’abriter sous ce carbet collectif construit il y a peu par les habitants même, tous attendent la réunion de quartier.

Une grande partie de la population est noir marron, plus précisément de la communauté bushinengué, mais les habitants se regroupent instinctivement par sous-catégorie, les djukas d’un côté, les samaraca de l’autre, un peu plus loin les personnes de communautés haïtiennes regardent.Carlos, médiateur et figure importante du quartier demandent à tous de se rapprocher sous le carbet, le terrain de foot en vue de tous.

Il est depuis 1 an salarié de l’association Maroni lab, qui a pour objectif d’accompagner les habitants pour qu’ils améliorent leurs espaces de vie.

La discussion sur l’avenir du quartier débute.Il explique en langue locale les projections de l’État et de la mairie sur le quartier.Ceux qui peuvent font la traduction en simultané aux autres.

Ce quartier informel est au cœur de toutes les attentions depuis les 6 dernières années, des études universitaires d’architecte et d’urbanisme, des plans de bailleurs sociaux, la mobilisation des habitants créant une association qui veut valoriser la culture Saramaca et collectif de borne-fontaine, la mairie demandant à récupérer le foncier sur l’État.

Tout détruire ou partir de l’existant et restructurer, voilà l’enjeu.

L’objet de la réunion, l’organisation et le lancement de l’aménagement de la place.
Cette place sert aux fêtes, lieu de rassemblement, terrain de foot quand il fait soleil, piscine géante quand il pleut.Elle est le point d’entrée du quartier, donc tous doivent réussir à se mettre d’accord sur son aménagement.

Les réunions, la concertation des habitants, les travaux d’aménagement, le tournoi inter-quartier que veulent renouveler les jeunes seront quelques-uns des moments qui composeront mon film.

Dans un quartier multiculturel où l’espace appartient à tous et personne à la fois, tous ces projets réussiront-ils à voir le jour ? Le projet de transformation de l’informel vers le formel se fera-t-il vraiment ?

ROSS Cédric
Guyane
Durée prévue : 52 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Novembre 2020 – Novembre 2022

• AIDES ÉVENTUELLES
aucune

• PRODUCTION ENGAGÉE
aucune

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Des producteurs

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MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

LE COIN DES PROS

apinti, la pulsation du fleuve

Un ethnomusicologue africain enquête auprès de ses cousins d’Amérique. Il nous fait découvrir la musique et la culture des Boni, noirs marrons de Guyane, Français à part entière.
RÉSUMÉ

Ce film est un voyage initiatique à l’Ouest de la Guyane française. Apollinaire Anakesa, ethnomusicologue originaire de Kinshasa, nous guide à la rencontre des Boni. Leurs ancêtres, fiers noirs marrons, ont eu le courage de gagner leur liberté en combattant les colons hollandais. Dans des villages rudimentaires créés au cœur de la forêt, ils ont refait société, se souvenant de leur terre mère. Leurs pratiques des tambours, chants, danses et traditions rituelles héritées de l’Afrique se sont perpétuées dans l’isolement, de génération en génération.

En quête de ces merveilles méconnues, Apollinaire Anakesa nous guide à la rencontre de ces musiques. Son regard africain les éclaire sous un angle inattendu. Dans toutes les colonies d’Amérique, des rythmes partis d’Afrique ont généré une multitude de formes musicales métisses. Ce sont celles qui dominent aujourd’hui le vocabulaire global des musiques populaires. Un mystère dont nous cherchons les clés chez ce peuple isolé de Guyane.

BIO DES AUTEURS
François Bensignor Journaliste musical depuis la fin des années 1970, ma passion pour les musiques noires trouve un tremplin avec les musiques africaines, dont je deviens un spécialiste. En embrassant le domaine des musiques du monde, je contribue à structurer ses réseaux en France métropolitaine et d’outre-mer. Je tourne à Kinshasa le film documentaire Papa Wemba Fula Ngenge (2000), deviens responsable du Centre d’info des musiques du monde à l’Irma. J’accompagne l’aventure de Mondomix sur Internet et sur papier, puis contribue à son exposition Great Black Music de la Cité de la Musique de Paris (2014). Auteur du film documentaire Au-Delà des Frontières, Stivell (2011), et de la biographie Fela Kuti, le génie de l’Afrobeat (2012), je crée la série d’émissions Les Sons de… pour la chaîne musicale Melody d’Afrique (2017), puis tourne le documentaire Belaï, le voyage de Lélé (La Belle Télé, 2018) sur de jeunes musiciens kanak en Nouvelle-Calédonie. Florent de La Tullaye En 2004, sort le film La danse de Jupiter, une plongée dans les ghettos de Kinshasa à la rencontre de ses innombrables musiciens. En 2008, Victoire Terminus est présenté au Festival du Film de Berlin. Prix Grieson du meilleur film documentaire au Festival BFI de Londres, ce film raconte l’histoire de jeunes boxeuses à Kinshasa. Leurs combats font échos à l’affrontement armé que se livrent au même moment les deux prétendants à la présidence du Congo RDC. En 2010, Benda Bilili ! fait l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs. Des trottoirs de Kinshasa au triomphe international, le parcours exceptionnel du groupe de musiciens handicapés du Staff Benda Bilili. De 2011 à 2018, j’ai réalisé des films documentaires pour la télévision : Pygmée Blues ; The Africa Express ; Garden of love ; Le chant des Walés ; Noire Amérique ; Portraits de Touaregs ; Patagonie à la lisière du monde. Je produis des musiciens de Kinshasa: Jupiter & Okwess, Staff Benda Bilili et KOKOKO!
BIO DU PRODUCTEUR

Didier Urbain a été journaliste musical, puis journaliste reporter d’image, puis réalisateur de clips, films institutionnels et documentaires, passionné de musique et de numérique, autodidacte, installé en Guyane à Saint-Laurent du Maroni depuis 2004. Puis producteur avec 5° Nord Productions société créée en 2010, travaillant avec France Télévisions, MTV, Public Sénat, TV5 Monde, ATV Guyane… Une dizaine de films TV, réalisés ou produits ou coproduits, le plus emblématique : Botoman, métier piroguier (2015) avec Guyane La 1ère.
Agitateur et militant pour le développement et la structuration de la filière audiovisuelle dans les Outre-mer. Organise des résidences d’écriture documentaire avec DocMonde, des formations de techniciens et des rencontres professionnelles à l’échelle Amazonie-Caraïbe. On lui doit un peu, beaucoup, le Fifac !-)
Dernière « victoire » : Untɨ, les origines (2019) de Christophe Yanuwana Pierre, un jeune de Saint-Laurent accompagné depuis des années, aujourd’hui Prix Découverte audiovisuelle de la Scam 2020, dont le documentaire est vu aux 4 coins du monde.

NOTE D’INTENTION

Apollinaire Anakesa incarne à l’écran le guide, le passeur et le narrateur. C’est à travers lui et avec lui que nous découvrons le monde des Boni. Personnage atypique, il nous permet de porter un regard atypique sur leur culture. Bien que nous apportons à ce film une structure, un œil, un souffle et une façon de faire, Apollinaire vient incarner, révéler et enrichir un regard plus décentré — « le Sud regarde le Sud », — par rapport à ce qui se fait souvent dans les productions du Nord.

Le statut d’Apollinaire change au long du film. Sa présence a quelque chose de symbolique pour les Boni. Ils ne manquent pas de lui poser des questions sur cette Afrique qui vit en eux mais sur laquelle ils n’ont jamais posée un pied. Sa présence vient renforcer les liens familiaux distendus par l’histoire. Il est accueilli comme le grand frère qui manquait tant aux réunions familiales. Si la personnalité d’Apollinaire et son histoire personnelle se dessinent en filigrane le long du film, c’est avant tout un film sur les liens éternels qu’entretiennent les Boni avec leurs racines africaines.

Considéré sur le temps long, le processus de recréation culturelle au sein des sociétés d’origine africaine déplacées dans le “Nouveau monde” s’impose comme une énigme féconde. Il apparaît comme le ferment du complet renouvellement de l’expression des musiques populaires telles qu’elles dominent aujourd’hui la scène artistique globalisée. En l’espace de quatre siècles, la lente digestion de l’histoire culturelle mondiale a produit des effets jamais imaginés. Une population déshumanisée puis déplacée, démunie de tout bien propre, privée de sa liberté et de son libre arbitre durant deux siècles et demi, a su générer l’expression artistique la plus universellement adoptée par la société humaine contemporaine mondialisée.

Ce phénomène, commun à toute la sphère géographique où s’imposa le système de l’économie triangulaire, a produit des musiques d’une incroyable force créative. Cette même force créative, nous la débusquerons dans le laboratoire qu’est la société des Boni, demeurée si longtemps à l’écart des influences extérieures.

SYNOPSIS

Issu d’un quartier populaire de Kinshasa au Congo, l’ethnomusicologue Apollinaire Anakesa a étudié pendant sept ans la communauté des Boni à l’Ouest de la Guyane. Invité par son ami Jean Moomou à venir prendre part à une cérémonie de levée de deuil, le Puu Baaka, il se rend dans la région isolée de Papaïchton sur le Haut Maroni.

Apollinaire embarque à bord d’une pirogue à moteur pour une longue remontée du fleuve Maroni jusqu’au cœur de la forêt amazonienne. Au court de ce voyage chez les Boni, Apollinaire est envahi d’un trouble récurrent. Des images rémanentes s’imposent à lui, l’impression de se retrouver au Congo, son pays.

Le voyageur enquête auprès des Boni, recueille la musique, les paroles des anciens, les danses, les contes, tout ce qui a construit cette petite société issue du marronage. Il reconnaît cette relation aux corps emportés par la transe. Africain, il sait tous ces moments propices à communiquer avec l’univers supra-humain qui échappe à la pensée occidentale.

Apollinaire est en quête de réponses à son interrogation majeure : « Si ces noirs partis d’Afrique dans la terrible réalité de l’esclavage sont parvenus à maintenir en Amérique tant de pratiques de leurs ancêtres, comment l’ont-ils gardé ? Qu’est-ce qui s’est transmis ? Qu’est-ce qui s’est transformé ? Comment ces éléments structurent-ils encore la société des Boni ? Comment l’Afrique d’autrefois a-t-elle pu renaître au cœur de l’Amazonie, loin de toutes influences modernes ? »

Autant d’énigmes qui guident le voyageur.
Elles résonnent en écho entre deux continents, ses rythmes traversant l’onde de l’océan.
Elles tissent le devenir d’un monde séculaire, encore trop ignoré des Histoires officielles.
Elles gravent de leur emprunte les relations entre des sociétés marquées par l’héritage du passé, qui cohabitent sur les territoires partagés de la Guyane contemporaine.

Tandis qu’Apollinaire enquête, enrichissant ses connaissances et son concept de « dire musicale », les anciens de la communauté Boni voient en lui le lien perdu avec leurs origines et se posent des questions quant à leur avenir. Dans ce paradis des orpailleurs, sur lequel les sectes évangélistes ont jeté leur dévolu néfaste, les jeunes générations tournent le dos aux traditions, mettant la cohésion de la communauté à l’épreuve de sa possible dislocation.

BENSIGNOR François & DE LA TULLAYE Florent
France
Durée prévue : 52 min

• ÉTAPES DE PRODUCTIONS
En écriture

• DATES DE TOURNAGE PRÉVUES
Juillet 2021

• AIDES ÉVENTUELLES
Obtenue : Collectivité Territoriale de Guyane
Sollicitée : Ministère de la Culture, films documentaires en anthropologie visuelle et sur le patrimoine culturel immatériel en France

• PRODUCTION ENGAGÉE
5° Nord (Guyane)

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Des diffuseurs

• LANGUES PARLÉES
français, anglais

QUAND ?

MERCREDI 07/10/2020

• De 9h à 13h (heure de Guyane)
• De 14h à 18h (heure de Paris)

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