La jeune femme sur le fleuve
GUADELOUPE
Jackie TAVERNIER
• ETAPE : en écriture
RÉSUMÉ
Arlène, enseignante d’origine ultramarine, va rejoindre son premier poste en tant que titulaire, en école maternelle à Papaïchton, à cent quatre-vingt-six km de l’embouchure du fleuve Maroni. Elle partage avec ses élèves, un passé commun aux anciennes colonies françaises d’Amérique. Dès la rentrée scolaire, Arlène est confrontée à des enfants ne parlant ni ne comprenant le français ni même un créole qu’elle puisse comprendre. Comment répondre à l’injonction de l’institution : dispenser un programme en langue française et en évaluer l’acquisition ?
Les élèves qui arrivent nombreux, en pirogue depuis leurs « campoes » (quartiers), ne laissent ni leur identité, ni leurs représentations du monde à la porte de l’école ; quant aux enseignants, ils doivent s’adapter en permanence. Entre les plus chevronnés, les “blancs” ou les “créoles” qui ont fait souche et les nouveaux comme Arlène, se déploient des stratégies variées, des pédagogies disparates. Propulsée au cœur de ces disparités sociales et culturelles, entre vulnérabilité, isolement et sentiment de culpabilité, elle vit une aventure personnelle et pédagogique périlleuse. Face à l’altérité et au paradoxe de devoir transmettre une culture dominante, à la nécessité d’inventer un véritable « art de faire » au quotidien, elle va vivre une année décisive qui la bouleversera profondément…
L’auteure
Jacky Tavernier est réalisatrice, comédienne et pédagogue. Formée à l’art dramatique, au chant et aux sciences de l’éducation, elle s’approche de l’image en écrivant des scénarios de fiction et en travaillant en tant que comédienne. Elle utilise sa passion pour la pédagogie, en intervenant dans les centres culturels et en milieu scolaire, dans le cadre des pratiques artistiques: ateliers théâtre et d’arts visuels (cinéma).
En 2004, elle joue en Guyane dans Les invités de Marc Barrat, en 2009 dans L’Absence de Mama Keita, où elle interprète le rôle de Aïcha pour lequel elle a été gratifiée de deux « prix de meilleure actrice » et en 2019, elle incarne Marie, dans le film Les Éblouis de Sarah Suco.
Elle se perfectionne à l’écriture de scénario de fiction avec le GREC (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques), puis à l’écriture documentaire à Varan Caraïbe.
La rencontre avec Sylvaine Dampierre, les Ateliers Varan Paris, lui a permis de se former et d’approfondir sur le terrain, cadrage, son, écriture. Jacky Tavernier réalise son premier film court documentaire Faire face.
Elle s’intéresse essentiellement aux questions de société, d’identité à travers l’intime, du temps qui passe, particulièrement aux problématiques des populations des territoires français d’Amérique du sud résultant de leur dynamique historique, multiculturelle et démographique.
QUAND ?