Chronique écrite – Dee sitonu a weti

critique lycéenne

Chronique écrite – Dee sitonu a weti

Dee sitonu a weti a été réalisé en 2018. C’est un film de Lonnie Van Brummelen, Siebren De Haan et Tolin Erwin Alexander. L’intégralité du tournage se passe au Surinam auprès du peuple noir-marron Saramaka. Durant tout le film, nous sommes concentrés sur la nature et le rapport qu’entretient ce peuple avec l’environnement de la forêt, leur culture, leurs croyances.

Le documentaire se présente comme un livre, structuré en chapitres voire des tableaux, où le peuple Saramaka nous conte des histoires, une histoire, celle des noir-marrons : les ancêtres, leur lois qui font référence aux esprits, puis l’esclavage, la rencontre avec les amérindiens, l’arrivée des étrangers avec leur machine, leurs conséquences, dénoncées en filigrane, avec des étrangers qui ne connaissent pas, ne comprennent ces lois de la nature et des esprits, ne les respectent pas.

Une porte s’ouvre dans une des premières séquences, sans doute pour nous inviter à découvrir cette histoire, puis un travelling arrière sur le fleuve, à la fin, de la même manière, nous donne l’impression de partir après avoir découvert l’histoire de ce peuple.

La réalisation le rend particulièrement original : le film est à la limite du documentaire-fiction, construit sur des plans mis-en-scène, issus de conversations retranscrites. L’esthétique est très marquée : de très beaux plans sur la forêt, la mer, la rivière… qui font de la nature un personnage à part entière. La bande son du film, essentiellement composé de sons diégétiques, du son des oiseaux, de la pluie, de la forêt, donne une ambiance forestière, avec une nature vue alors dans toute sa splendeur, mais la musique parfois assourdissante nous fait glisser parfois dans une atmosphère angoissante, liées aux conséquences de l’arrivée des étrangers.

Un film posé, lent, long, peut être trop lent, même si très esthétique et qui a engendré des avis très différents: certains s’y sont ennuyés, quand d’autres ont été hypnotisés, vivant au rythme du mode de vie de ce peuple.

Lucie, Tricia, Karol-Ann’,

Shaïli, Elinoï

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