Nicolas Pradal, né en 1984, a découvert le cinéma par son oncle, professeur de philosophie, alors qu’il était étudiant en menuiserie. Après des études de sociologie et d’anthropologie, il s’inscrit à l’École supérieure de l’audiovisuel, où son film de fin d’études aborde la situation complexe des Aborigènes en Australie. Il a travaillé sur plusieurs projets, dont un documentaire sur la cérémonie de deuil du peuple Bushinengue en Guyane et un docu-fiction sur la quête d’un jeune Wayana. Il écrit actuellement un film sur une légende gitane, qui sera tourné entre le sud de la France et l’Andalousie.

L’écriture de ce film est une collaboration entre Nicolas Pradal, auteur-réalisateur expérimenté, et quatre jeunes auteurs bushinengués prometteurs : Ignace Djaba, cinéaste en devenir, Mirta Tani, professionnelle de la culture, Jeffan Asaiti, proche des autorités coutumières et enfin René-Claude Abienso, jeune entrepreneur à qui sa grand-mère de 98 ans a tout appris.

Les enjeux sont d’ampleur : déterminer leur place en tant que jeunes dans la culture Aluku, se positionner dans ce système globalisé, devenir acteur de leur devenir et ambassadeurs de leur culture, assumer leur posture vis à vis de leurs pairs Aluku et du monde du sacré, et enfin affirmer leur existence dans le monde artistique et culturel. 

L’équipe s’appuie sur des professionnels du studio Midim à Toulouse, l’Ecole Nationale Supérieur de l’Audiovisuelle (ENSAV), sur Jean Moomou, maître de conférence à l’université des Antilles et membre du grand conseil coutumier et bien sûr sur des experts de terrain, les capitaines et la famille maternelle du Gran Man. Ces collaborations permettent des passages possibles entre des mondes trop souvent hermétiques les uns aux autres.