"Poumon de la planète"... Le visuel symbolise l'Amazonie dans le cœur des hommes qui l'habitent. L'image joue sur le symbole d'une nature luxuriante, envahissante, étouffante parfois et qui relie, fusionne avec ses habitant.e.s.Ouvrir son cœur, être envahi d'un territoire, d'une nature sans condition.Il y a dans cette image un entre-deux, on ne sait pas si l'homme lutte ou laisse pousser ce "bouquet" en lui.Les couleurs des plantes renvoient à la vie, à la créativité, mais aussi, par le rouge, au vivant, au sang, peut-être...Le fond, sombre, nous parle de salles obscures, de cinéma, de lieux intimes, liés à la nature et à l'esprit sauvage des territoires.Bienvenue au Festival International du Film Documentaire Amazonie-Caraïbes !
Gessica Généus débute sa carrière à dix-sept ans. En 2010, après le séisme, elle s’implique dans la reconstruction de son pays, et travaille pour les Nations Unies, puis obtient une bourse pour étudier à l’Acting International de Paris. Elle retourne ensuite en Haïti, et crée sa société de production, Ayizan Production, afin de développer ses propres réalisations.
Entre 2014 et 2016, elle réalise Vizaj Nou, une série de courts portraits de grandes figures de la société haïtienne contemporaine. Son documentaire Douvan jou ka levé (Le jour se lèvera, 2017) remporte sept prix, dont le Grand Prix du festival FIFAC, en 2019. Le film continue de faire l’objet de nombreuses projections dans le monde entier.
Freda, son premier long-métrage de fiction pour le cinéma, est en sélection officielle au festival de Cannes en 2021, dans la section Un Certain Regard. Il a remporté vingt-cinq prix dans les festivals internationaux.
Gessica Généus prépare actuellement son nouveau long-métrage, Marie-Madeleine, qui a remporté le prix du CNC de la 46ème résidence du festival de Cannes en mai dernier. Le début du tournage est prévu en Haïti, à Jacmel, au printemps 2025.
Marc Barrat accompagne depuis plus de vingt ans la production cinématographique et audiovisuelle sur son territoire. Il a à son actif – entre autres – plusieurs courts-métrages, le long-métrage Orpailleur et quatre téléfilms de la série Meurtres à pour France 3. Ces fictions tournées en Guyane et sur l’archipel guadeloupéen en font un spécialiste des tournages en territoire ultra-marin.
Il aborde le documentaire avec sa société de production Kanopé Films. Cette dernière est coproductrice de la série primée au FIFAC, Guyane Underground, avec 13 Prods, mais aussi, tout récemment, avec Real Prod, de Sas est passé de Chloé Bebronne, dont il développe actuellement le prochain film, Entre 2 rives.
Marc Barrat participe par ailleurs activement à la structuration de la filière audiovisuelle guyanaise en tant que président puis trésorier de l’association de professionnels G-Cam (Cayenne).
Wally Fall est un réalisateur martinico-sénégalais qui a grandi en Martinique. Ses premiers films questionnent nos rapports à l’identité, la mémoire collective et l’appartenance, depuis la Caraïbe. Il est un des fondateurs du collectif Cinémawon, qui oeuvre, depuis 2016, à donner plus de visibilité à des films issus d’Afrique et des diasporas afro-descendantes du monde et des Amériques en particulier, et ainsi à maintenir tous ces espaces en constante conversation. Wally Fall vit en Guadeloupe et partage son temps entre des projets de création et des collaborations liées à Cinémawon. Son film Mantjé tonbé sé viv (Danser la chute), était en compétition officielle au FIFAC en 2023.
En 2002, Amandine Picault entame sa carrière au service des Achats et des Coproductions Internationales de documentaires à France 5. En 2011, elle développe plusieurs projets avec de grandes chaînes internationales et des producteurs indépendants étrangers pour France 5, France 4 et France Ô. En 2019, Amandine Picault intègre le pôle Découverte et Science et développe des documentaires pour toutes les antennes du groupe et notamment Science Grand Format. Depuis janvier 2024, elle est la directrice déléguée au pôle Découverte et Science de France Télévisions.
Pendant quinze ans, Luc de Saint-Sernin a été le directeur d’antenne des neuf télévisions ultra-marines de France Télévisions. Il les a organisées en réseau et, en 2010, à l’occasion du déploiement de la TNT en Outre-mer, il a créé une nouvelle marque pour ces chaînes, Les 1ères, et a mis en place une banque de programmes destinée à les alimenter en contenus, qu’ils soient internationaux ou de proximité.
Au sein de ces antennes, il a créé la case documentaire Archipels, qui a produit plus de 650 documentaires de 52 minutes, tous dédiés à l’Outre-mer. Il a été en 2019 l’un des cofondateurs du FIFAC.
En parallèle, Luc de Saint-Sernin est réalisateur d’une dizaine de documentaires diffusés en réseau, sur France 3 et sur France 5. Deux d’entre eux ont été primés au Festival de Montréal : Montserrat, Unsafe zone (Prix spécial du jury) et La trace de l’esclavage (Grand prix). Il est également l’auteur des collections documentaires Rythmes Caraïbes (10×52’) et Avoir 20 ans dans les Caraïbes (20×26’).
Enfin Luc de Saint-Sernin a écrit et réalisé Le premier Jour, un court-métrage plusieurs fois primé (22’) avec Bernard Le Coq, Jocelyn Quivrin et Philippe Lavil.
La programmation est ouverte aux films produits à partir du 1er janvier 2023 qui concernent les régions des Guyanes, d’Amazonie et des Caraïbes et en rendent compte à travers des regards pluriels et variés suscitant un espace de réflexion, de mémoire et d’émotions.
Le festival ouvre sa sélection à deux types de production : les documentaires de création (courts et longs métrages) et les créations documentaires numériques (web docs, web séries, expériences interactives, animations, œuvres en réalité virtuelle ou 360°, montages expérimentaux).
Les films inscrits pourront être sélectionnés en compétition ou dans la catégorie « Écrans parallèles » (non compétitive). Les films retenus en compétition concourent pour 5 Prix :
Grand Prix FIFAC-France Télévisions / Prix du Jury / Prix du meilleur court métrage / Prix des Lycéens / Prix du Public.
Au studio du Centre dramatique Kokolampoe, case n°9
Au centre dramatique Kokolampoe, case n°7
Renseignements : 0594 34 26 88 – secretariat.ksandco@gmail.com
J’ai tellement bourlingué à travers le monde, marrainé et soutenu tellement de causes, ici, là et ailleurs, que je goûte avec délectation la saveur particulière de cette responsabilité : porter chez moi l’étendard du FIFAC. Son identité est bien installée et l’exigence est une de ses marques de caractère. C’est à la fois un honneur et une aventure. Je dois dire que j’ai noué avec le septième art, dès mon adolescence, une relation à la fois passionnelle, gourmande et confiante. La salle obscure suggère autant la parenthèse que la transgression. Je suis d’une génération où les divertissements étaient assez rigoureusement prohibés ou contrôlés pour les filles. Aller au cinéma relevait davantage de l’éducation que du loisir ou de l’initiation artistique. Idem pour le théâtre. De sorte que les rares films autorisés étaient didactiques ou religieux. Devenue étudiante indépendante à Paris, je ne vous raconte pas les orgies de cinéma que je m’offrais ! Tous les Gavras, les Kurosawa, Scola, Pasolini et de Sica, les Van Peebles, tous les Varda, Bergman, Herzog, Fassbinder, plus tard, les Jarmusch et Almodòvar, après Hitchcock, Lumet, Mankiewicz… Sans compter les ovnis comme Eisenstein, Ousmane Sembène…
Déjà, pour donner du plaisir, il faut savoir en prendre. Le public cinéphile doit se sentir chez lui, et le public novice doit se sentir à son aise. Nous allons tâcher de maintenir à la fois une ambiance de fête et un climat de découverte. Présider le jury représente pour moi la plus grande part de responsabilité dans cette double ambition. Et je sais combien tout le travail effectué en amont par les équipes de prospection, de repérage, de sélection et d’organisation, avec la précieuse contribution des partenaires aussi bien institutionnels que professionnels, est déterminant. Les autres membres du jury sont de telle qualité, à travers leurs bagages culturels, leurs parcours professionnels et leurs œuvres, que je ne doute pas que nous y parviendrons. Je me délecte déjà à l’idée des discussions probablement passionnées et érudites que nous aurons sur les documentaires.
C’est comme un recentrement du monde. Quelle autre région du monde porte, avec cette évidence et cette vigueur, à la fois la mémoire millénaire des êtres, des sociétés, des lieux, des environnements, des fracas et des harmonies, d’une part ; et d’autre part, le tumulte contemporain des revendications et des conflits ; le tourment des déséquilibres et des pouvoirs ; la conscience des identités composites ? Où trouve-t-on en même temps autant de continuités et de ruptures ? Et un tel art de la narration !
Le documentaire est censé satisfaire à une mission informative. Il laisse donc supposer une esthétique a minima, la rigueur dans le propos, et le prototype serait le documentaire historique où se succèdent des experts, leurs explications alternant avec des images d’archives. Sur l’autre rive, il y aurait le biopic, plus ou moins rigoureux, assez couramment générateur de divergences et de contestation vive ou modérée. Oppenheimer, par exemple, n’y échappe pas. Ce que des cinéastes ont démontré, c’est que le documentaire peut concilier l’exactitude scrupuleuse de faits, sans exclure la complexité ou l’ambivalence de personnages, avec une conception, une dynamique, une forme, bref, une esthétique qui ajoute beauté et épaisseur au sujet traité, qu’il s’agisse de personnalités, d’évènements majeurs, de nos environnements… C’est ce qu’ont très bien réussi Spike Lee avec Malcolm X et BlacKkKlansman ; Marcel Ophüls avec Le chagrin et la pitié ; Alexandra Dean sur Hedy Lamarr ; Agnès Varda sur les Blacks Panthers ; Sarah Maldoror avec Aimé Césaire ou Cap vert ; ou encore Nina Nawalowalo avec A boy called Piano. Ou même Al Gore et Guggenheim sur le climat.
Il y a le Politique qui englobe tous les actes de nos vies, dès lors qu’ils ont un rapport au social ; il y a le culturel, qui révèle nos façons d’être au monde, à la fois enracinés dans un lieu et une histoire, tout en restant disponibles aux autres et à leurs façons d’expliquer le monde et de rêver l’avenir ; il y a la politique qui tente de coudre la vie commune, d’y mettre de la cohésion par le partage des savoirs et l’accès aux arts ; et il y a le pouvoir qui doit conduire des politiques publiques favorables à l’émancipation individuelle, à la civilité, à la créativité. Au plus près des territoires, les collectivités peuvent ou pourraient beaucoup. L’Amazonie et la Caraïbe sont des organes palpitants de notre monde. Il faut leur élargir le champ.
Comme chaque année, la mobilisation de bénévoles, responsables et désireux.ses de s’investir est nécessaire à la bonne organisation du festival. Chacun y a une place, quels que soient son âge, son expérience et son savoir-faire.
Participez à cette aventure en rejoignant notre équipe de bénévoles, venez partager votre dynamisme et mettre votre bonne humeur au service des artistes, partenaires, intervenant.e.s et du public du festival. Ensemble, nous pourrons nous réjouir de la réussite du Festival.
Pour ce faire, vous pouvez envoyer un mail à logistique@festivalfifac.com, un SMS ou via Whatsapp au +594 694 02 31 15 avec en objet : “Bénévole + Nom/Prénom.
Touna Akʉlʉ, Wata Mama, Manman Dilo ou Yemenja, c’est ainsi que peut être nommé ce mystérieux personnage, mi-femme mi-poisson, que partagent les peuples de Guyane. Ce projet à l’effigie de la “mère des eaux“ est une exposition protéiforme aux inspirations hip-hop, qui propose un imaginaire collectif autour de cette inexplicable créature, qui questionne notre rapport aux éléments.
Des séances seront organisées dans la journée auprès d’un public de lycéen.ne.s et collégien.ne.s.
Le soir se tiendra une soirée tous publics, avec la projection d’un long-métrage documentaire issu de la programmation du FIFAC 2023.
Séances scolaires
8h30-10h00
LOÏC LERY, DU FLINGUE AU STYLO
de Stéphane Krausz, Sonia Medina
France – Martinique / 2023 / 52’ / Français / Zycopolis Productions
10h15 -12h00
de Philippine Orefice
France – Guyane / 2023 / 52’ / Français – Anglais – Ndjuka / 5°Nord Productions – Dynamo production
13h30-15h00
LOÏC LERY, DU FLINGUE AU STYLO
de Stéphane Krausz, Sonia Medina
France – Martinique / 2023 / 52’ / Français / Zycopolis Productions
Séance grand public
19h00-20h00
de Jorane Castro
Brésil / 2023 / 1h40 / Portugais brésilien – Vostfr / Cabocla filmes productions – Aldabra films