OUTDEH est un documentaire réalisé par Louis Amon Josek en 2019. D’une durée de 1H18, ce film relate l’histoire de trois jeunes Jamaïcains tous âgés de la vingtaine. Shama (Elishama) fait du skate et est le premier surfeur professionnel de l’île de la Jamaïque. Ramar lui, cherche sa vocation dans le domaine d’un sport, il vient de Trivoli Gardens, un quartier défavorisé et de mauvaise réputation et enfin il y a Daniel Simpson originaire de Kingston, un rappeur en pleine ascension.
Ce documentaire suit leur évolution et raconte de façon assez légère leur histoire. Au niveau des moments clés, on a les présentations des différentes personnes, la tournée au Japon de Bakersteez et le fait que Shama parte à Hawaii pour surfer.
La séquence d’introduction présente les rues de Kingston avec des travellings latéraux. Au niveau des couleurs, elles sont sombres et froides au début comme on peut le voir lorsqu’on présente Ramar et l’environnement dans lequel il vit et vers la fin on passe à des couleurs beaucoup plus pétantes comme on peut le voir lorsque Bakersteez se trouve dans les rues du Japon avec tous les néons autour de lui et les piétons avec des vêtements de toutes les couleurs. On a des oppositions entre les environnements et les couleurs avec une vision paradisiaque de la Jamaïque lors des séquences de surf de Shama et par la suite on voit par contraste les bidonvilles. On retrouve aussi énormément de plans contemplatifs comme au début avec Shama seul face à l’océan ou encore avec des scènes filmées au ralenti. La bande son est très vivante, accrocheuse et variée tout en restant sur les productions jamaïcaines. On entend des morceaux de Popcan, Koffee où encore Sizzla mais également les morceaux de Bakersteez qui structurent ce documentaire. La narration de ce documentaire n’est pas très aboutie surtout par rapport à Ramar qui n’est pas assez développée contrairement aux deux autres personnages mais dans un autre sens, cela rappelle la réalité de la vie qui est que dans la vie il y a beaucoup d’inégalités.
Ce documentaire reste captivant car il se rapproche beaucoup d’un clip vidéo. D’un point de vue esthétique, le documentaire est réussi de par son importance pour la mise en scène, la couleur et les musiques mais n’est pas une réussite au niveau de la narration.
Tout au long du film, le réalisateur José Barahona apparaît à l’image et va à la rencontre des peuples indigènes du fleuve Rio Negro. Il dialogue avec eux pour mieux comprendre le devenir ou la disparition de la langue nheengatu, qui est une langue qui fut imposée aux Amérindiens par les anciens colonisateurs. Les personnes interviewées sont d’abord réticentes : on imagine qu’elles craignent d’exprimer publiquement leurs critiques… Puis au fur et à mesure, la distance se réduit entre les indigènes et les « hommes blancs » de l’équipe de tournage. Le réalisateur propose à certains de participer à la réalisation du documentaire en filmant quelques scènes de leur vie quotidienne avec des téléphones portables, ce qui donne beaucoup plus de réalisme à ce film. Dans ces moments, ils sont véritablement eux-mêmes. A la fin, un jeune tourne la caméra vers le réalisateur qui devient le filmé.
Au fil du temps, le réalisateur s’éloigne du sujet originel de son film pour finalement parler de la culture et du mode de vie des différentes communautés du fleuve à travers plusieurs interviews de personnes attachantes. Ceci n’enlève rien à la qualité du film, et apporte en plus une touche d’humour, comme dans la scène de l’homme qui affirme qu’ils mangent de tout… même des humains !
Un documentaire émouvant que tout le monde peut regarder. Unique dans son genre, une histoire très intéressante car on assiste à la naissance d’un lien amical entre les peuples indigènes et l’équipe du film.
Il raconte l’histoire de deux sculpteurs : Rudy Bron et Kafé Betian, résidant à Charvein et Madjo Kampu près de Saint-Laurent du Maroni. Tous les deux ont une passion en commun, la sculpture du bois, une tradition ancestrale qui se transmet de génération en génération. A travers leur parcours, nous découvrons un art, une technique mais aussi une philosophie. Ces deux artistes sculpteurs et les responsables de l’ONF nous invitent à prendre conscience de la nécessité de préserver la forêt et du développement durable à travers leurs pratiques.
Nous avons aimé ce film car Il s’agit d’un documentaire attachant ; Rudy et Kafé témoignent de leur passion et de la difficulté à transmettre aux plus jeunes cet art traditionnel. L’histoire est racontée de façon poétique et structurée. On alterne entre les deux parcours de vie atypiques parsemés d’anecdotes. On remarque que le réalisateur a choisi de privilégier la lumière « naturelle » mettant en valeur la symbiose entre ces hommes et la nature. Nous constatons que le choix des musiques est judicieux et qu’il est raccord notamment avec la personnalité de Kafé.
Du début à la fin du documentaire, des gros plans nous plongent réellement dans l’atmosphère de ces deux artistes sculpteurs, ils imposent le respect de leur travail et de leur art. Selon nous, Rudy et Kafé sont des personnes heureuses dans leur vie et fières de leur culture. Ils aiment leur métier et n’éprouvent pas le besoin voire l’obsession d’être riche ou d’avoir une vie de « star ». La mise en scène et les cadrages proposés sont variés, les mouvements de caméra sont dynamiques et pertinents. Le réalisateur a réussi à nous tenir en haleine du début jusqu’à la fin. L’intervention de l’ONF n’est pas pertinente pour nous, même si la relation est évidente et intrinsèquement mêlée entre ces artistes et l’ONF. A notre avis, il aurait fallu réduire le temps de la séquence. C’est un film à voir absolument car il présente une des facettes culturelles de la Guyane.
Guyane Connect’ a été fondée par le CNES, ArianeGroup, le Rectorat de Guyane et l’Université de Guyane/IUT de Kourou. L’association souhaite ouvrir le champ des possibles pour favoriser le transfert de compétences entre l’industrie, les associations, les entrepreneurs, les étudiants et les particuliers.
Ainsi l’équipe de l’AFIFAC pourra déployer les solutions numériques pour le “CÔTÉ PRO” du Festival lors d’une résidence technique à la Station K du 24 au 27 août 2021.
Le « FabLab » Station K est un laboratoire de fabrication créé par Guyane Connect’. Vous avez une idée ? Vous aimeriez devenir un Maker ? C’est un espace collaboratif proposant les outils numériques (stations graphiques, drones) et du matériel de prototypage moderne (imprimante 3D, découpeuses lasers) sur simple adhésion.
L’objectif est de rendre accessible les nouvelles technologies pour la réalisation des projets tout en favorisant la circulation des idées et le transfert de connaissances.
Nos activités se basent sur la devise des FabLab : “apprendre, fabriquer, partager”. Cette philosophie contribuera à la promotion des solutions “Made in French Guiana” car pour nous, “la créativité, c’est le futur qui s’amuse !”.