Passionné par l’écriture, ces textes sont le reflet de son vécu et de sa perception du monde. Il chante en français et en créole dans un style qui lui est propre ; oscillant entre rap et ragga dancehall.
Des influences antillaises, françaises et guyanaises accompagnent cet artiste qualifié de “conscient” par les médias.(cf” guyane underground”)
Sa musique rassemble par sa diversité.
En 2023, Nel-k décide de réunir des musiciens “Les Homies” pour former un groupe live et se lancer dans une tournée guyanaise !
Infos contact@manifact.org
Au studio du Centre dramatique Kokolampoe, case n°9
Au centre dramatique Kokolampoe, case n°7
Renseignements : 0594 34 26 88 – secretariat.ksandco@gmail.com
J’ai tellement bourlingué à travers le monde, marrainé et soutenu tellement de causes, ici, là et ailleurs, que je goûte avec délectation la saveur particulière de cette responsabilité : porter chez moi l’étendard du FIFAC. Son identité est bien installée et l’exigence est une de ses marques de caractère. C’est à la fois un honneur et une aventure. Je dois dire que j’ai noué avec le septième art, dès mon adolescence, une relation à la fois passionnelle, gourmande et confiante. La salle obscure suggère autant la parenthèse que la transgression. Je suis d’une génération où les divertissements étaient assez rigoureusement prohibés ou contrôlés pour les filles. Aller au cinéma relevait davantage de l’éducation que du loisir ou de l’initiation artistique. Idem pour le théâtre. De sorte que les rares films autorisés étaient didactiques ou religieux. Devenue étudiante indépendante à Paris, je ne vous raconte pas les orgies de cinéma que je m’offrais ! Tous les Gavras, les Kurosawa, Scola, Pasolini et de Sica, les Van Peebles, tous les Varda, Bergman, Herzog, Fassbinder, plus tard, les Jarmusch et Almodòvar, après Hitchcock, Lumet, Mankiewicz… Sans compter les ovnis comme Eisenstein, Ousmane Sembène…
Déjà, pour donner du plaisir, il faut savoir en prendre. Le public cinéphile doit se sentir chez lui, et le public novice doit se sentir à son aise. Nous allons tâcher de maintenir à la fois une ambiance de fête et un climat de découverte. Présider le jury représente pour moi la plus grande part de responsabilité dans cette double ambition. Et je sais combien tout le travail effectué en amont par les équipes de prospection, de repérage, de sélection et d’organisation, avec la précieuse contribution des partenaires aussi bien institutionnels que professionnels, est déterminant. Les autres membres du jury sont de telle qualité, à travers leurs bagages culturels, leurs parcours professionnels et leurs œuvres, que je ne doute pas que nous y parviendrons. Je me délecte déjà à l’idée des discussions probablement passionnées et érudites que nous aurons sur les documentaires.
C’est comme un recentrement du monde. Quelle autre région du monde porte, avec cette évidence et cette vigueur, à la fois la mémoire millénaire des êtres, des sociétés, des lieux, des environnements, des fracas et des harmonies, d’une part ; et d’autre part, le tumulte contemporain des revendications et des conflits ; le tourment des déséquilibres et des pouvoirs ; la conscience des identités composites ? Où trouve-t-on en même temps autant de continuités et de ruptures ? Et un tel art de la narration !
Le documentaire est censé satisfaire à une mission informative. Il laisse donc supposer une esthétique a minima, la rigueur dans le propos, et le prototype serait le documentaire historique où se succèdent des experts, leurs explications alternant avec des images d’archives. Sur l’autre rive, il y aurait le biopic, plus ou moins rigoureux, assez couramment générateur de divergences et de contestation vive ou modérée. Oppenheimer, par exemple, n’y échappe pas. Ce que des cinéastes ont démontré, c’est que le documentaire peut concilier l’exactitude scrupuleuse de faits, sans exclure la complexité ou l’ambivalence de personnages, avec une conception, une dynamique, une forme, bref, une esthétique qui ajoute beauté et épaisseur au sujet traité, qu’il s’agisse de personnalités, d’évènements majeurs, de nos environnements… C’est ce qu’ont très bien réussi Spike Lee avec Malcolm X et BlacKkKlansman ; Marcel Ophüls avec Le chagrin et la pitié ; Alexandra Dean sur Hedy Lamarr ; Agnès Varda sur les Blacks Panthers ; Sarah Maldoror avec Aimé Césaire ou Cap vert ; ou encore Nina Nawalowalo avec A boy called Piano. Ou même Al Gore et Guggenheim sur le climat.
Il y a le Politique qui englobe tous les actes de nos vies, dès lors qu’ils ont un rapport au social ; il y a le culturel, qui révèle nos façons d’être au monde, à la fois enracinés dans un lieu et une histoire, tout en restant disponibles aux autres et à leurs façons d’expliquer le monde et de rêver l’avenir ; il y a la politique qui tente de coudre la vie commune, d’y mettre de la cohésion par le partage des savoirs et l’accès aux arts ; et il y a le pouvoir qui doit conduire des politiques publiques favorables à l’émancipation individuelle, à la civilité, à la créativité. Au plus près des territoires, les collectivités peuvent ou pourraient beaucoup. L’Amazonie et la Caraïbe sont des organes palpitants de notre monde. Il faut leur élargir le champ.
Comme chaque année, la mobilisation de bénévoles, responsables et désireux.ses de s’investir est nécessaire à la bonne organisation du festival. Chacun y a une place, quels que soient son âge, son expérience et son savoir-faire.
Participez à cette aventure en rejoignant notre équipe de bénévoles, venez partager votre dynamisme et mettre votre bonne humeur au service des artistes, partenaires, intervenant.e.s et du public du festival. Ensemble, nous pourrons nous réjouir de la réussite du Festival.
Pour ce faire, vous pouvez envoyer un mail à logistique@festivalfifac.com, un SMS ou via Whatsapp au +594 694 02 31 15 avec en objet : “Bénévole + Nom/Prénom.
Touna Akʉlʉ, Wata Mama, Manman Dilo ou Yemenja, c’est ainsi que peut être nommé ce mystérieux personnage, mi-femme mi-poisson, que partagent les peuples de Guyane. Ce projet à l’effigie de la “mère des eaux“ est une exposition protéiforme aux inspirations hip-hop, qui propose un imaginaire collectif autour de cette inexplicable créature, qui questionne notre rapport aux éléments.
Des séances seront organisées dans la journée auprès d’un public de lycéen.ne.s et collégien.ne.s.
Le soir se tiendra une soirée tous publics, avec la projection d’un long-métrage documentaire issu de la programmation du FIFAC 2023.
Séances scolaires
8h30-10h00
LOÏC LERY, DU FLINGUE AU STYLO
de Stéphane Krausz, Sonia Medina
France – Martinique / 2023 / 52’ / Français / Zycopolis Productions
10h15 -12h00
de Philippine Orefice
France – Guyane / 2023 / 52’ / Français – Anglais – Ndjuka / 5°Nord Productions – Dynamo production
13h30-15h00
LOÏC LERY, DU FLINGUE AU STYLO
de Stéphane Krausz, Sonia Medina
France – Martinique / 2023 / 52’ / Français / Zycopolis Productions
Séance grand public
19h00-20h00
de Jorane Castro
Brésil / 2023 / 1h40 / Portugais brésilien – Vostfr / Cabocla filmes productions – Aldabra films
Femme de lettres guyanaise, passionnée de poésie et cinéphile, Christiane Taubira apportera son regard avisé sur les enjeux cinématographiques, sociaux et politiques contemporains des documentaires issus de la région Amazonie et Caraïbes.
Inutile de rappeler ici en Guyane qu’elle est à l’origine de la loi Taubira votée en 2001 « tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité ». La garde des Sceaux a également porté avec succès la loi en faveur du mariage homosexuel en 2013.
Christiane Taubira sera entourée de quatre jurés aux parcours complémentaires et précieux. De la Guyane à la Guadeloupe en passant par la Colombie tout en faisant un détour par l’Hexagone…
> Catalina Villar, réalisatrice colombienne avec plus de vingt films documentaires à son actif, a fait ses études à l’EHESS en France puis à la FEMIS. Elle est aussi intervenante auprès des Ateliers Varan, La FEMIS, la Pompeu Fabra (Barcelone), l’EICTV (Cuba) et l’Université del Valle (Colombie). Son expérience de l’écriture et de la réalisation documentaire éclairera sans nul doute bon nombre de films parfois tournés dans des conditions difficiles.
> Sevrine Guims est une activiste du cinéma. En 2016, elle fonde en Guadeloupe l’association ScriptoKarib oeuvrant au développement du métier de scénariste dans la Caraïbe, participe aujourd’hui à la création de l’école Kourtrajmé Karaïbes à Pointe-Noire et par ailleurs a co-fondé Karibbean Hive, pôle industriel dédié au cinéma et à l’audiovisuel dans l’ancien cinéma Rex de Pointe-à-Pitre. Auprès de Zayanfim et en collaboration avec Yannick Rosine, elle a produit notamment le court-métrage primé Timoun Aw de Nelson Foix, présélectionné aux César 2022. Là aussi, son expérience des coulisses du cinéma et sa contribution à la structuration de la filière seront une valeur ajoutée.
> Ludovic Lamant, passé par la rédaction des Cahiers du Cinéma, est journaliste depuis 2008 pour le journal en ligne Mediapart : il y suit désormais les questions d’économie du développement et de la culture et co-programme la case de cinéma documentaire chaque samedi. Spécialiste de la promotion du documentaire et attentif de longue date à l’actualité sud-américaine (Argentine, Pérou), il apportera un éclairage aux thématiques portées par le cinéma du réel dans l’Amazonie et les Caraïbes.
À leurs côtés, Renaud Allilaire, directeur délégué des documentaires société et géopolitique à France Télévisions, est en charge de différents rendez-vous sur France 2, France 3, France 5, tels que Infrarouge qui s’attache à développer des récits décryptant fractures ou combats personnels traversant la société française, ou encore 25 nuances de doc sur France 2, où sont proposés des films de société internationaux, parmi lesquels les premiers prix de la compétition officielle des éditions précédentes du FIFAC. Sa vision et sa connaissance de la filière et du genre documentaire seront des atouts majeurs pour cette 5ème édition du FIFAC.
Après cinq jours de festival, la soirée de clôture aura lieu dans le Camp de la Transportation à Saint-Laurent du Maroni, une soirée durant laquelle le jury aura la responsabilité de décerner trois prix :
> Le Grand prix FIFAC – France Télévisions, meilleur film documentaire (long-métrage) ;
> Le Prix spécial du jury (long-métrage) ;
> Le Prix du meilleur court-métrage documentaire.
La ville de Saint-Laurent du Maroni et France Télévisions Pôle Outre-mer sont les partenaires fondateurs du FIFAC, créé en 2019.
Au dernier Sunny Side of the Doc à la Rochelle, le FIFAC a rencontré Luc de Saint-Sernin, directeur de la stratégie éditoriale du Pôle Outre-mer France Télévisions.
Écoutons-le répondre aux questions de Didier Urbain, directeur de la société de production 5° Nord, et également fondateur du FIFAC.