Toutefois, la représentation de ces communautés dans le champ audiovisuel est faible, voire inexistante. Si la question du point de vue est centrale dans le secteur du cinéma documentaire, l’appropriation des moyens d’expression audiovisuels par des représentants des communautés doit permettre une plus forte diversité à l’écran et dans les emplois.
Suite à la table ronde qui s’est tenue le jeudi 13 octobre, nous sommes allés à la rencontre de Kerth Agouinti (réalisateur aluku, Guyane française), Christophe Pierre Yanuwana (réalisateur kali’na, Guyane française) et Gabrielle Lorne (responsable éditoriale du pôle Outre-mer à France Télévisions).
L’après-midi suivait « les rencontres de coproduction » : des entretiens individuels entre producteur.trice.s et auteur.e.s.
Découvrez les projets en détail, dans la rubrique Kaz à Pitchs 2022
Peinture, sculpture, architecture, danse, opéras, culture scientifique, une découverte artistique de milliers d’oeuvres numérisées en haute définition.
Un espace dédié vous permettra de faire l’expérience de la réalité virtuelle à 360° grâce au partenariat des Micro-Folies avec Arte qui propose plusieurs contenus sur les thèmes de l’art, la science et la nature : entrez dans un tableau de Monet, nagez avec des dauphins, partez dans la stratosphère !
Nzinga est née au pays de la panthère, le royaume Kongo, au XVIIe siècle. Elle a 6 ans quand des hommes à la peau claire, venus de la mer, débarquent dans son village pour remplir la cale de leur navire de fret humain. Arrachée à la terre de ses ancêtres, séparée de sa maman, confinée dans un entrepôt, Nzinga devient Pacotille, une marchandise sans valeur. Après une traversée infernale, elle est vendue comme esclave sur l’île de Martinique. Sa vie bascule.
Il sera entouré de 5 jurés aux parcours éclectiques, complémentaires et remarquables ! De la Guyane à la Martinique en passant par le Brésil tout en faisant un détour par l’Hexagone…
Avec plus de 20 films (fiction & doc) à son actif, Jorane Castro (Brésil) est scénariste et réalisatrice. Elle connait particulièrement bien la région de Para (nord-ouest Brésil) ; son expérience de l’Amazonie éclairera sans nul doute bon nombre de films parfois tournés dans de périlleuses conditions.
A ses côtés, Emmanuel Migeot, aujourd’hui directeur du pôle documentaires Histoire et Culture de France Télévisions. Son parcours d’historien, de producteur puis à France télévisions lui confère des connaissances non seulement historiques mais aussi en termes d’impact et de diffusion.
Originaire de la Martinique, Arlette Pacquit connait bien le FIFAC pour y avoir déjà participé en tant que réalisatrice. Son passé de journaliste sera une carte maîtresse pour ce jury 2022, pour apporter une touche de déontologie et d’impartialité, face à des intentions d’auteurs, d’autrices peut-être parfois plus difficiles à cerner.
Cyrille Perez est un atout pour cette édition. A la fois producteur de films et de fictions (notamment sur la Guyane), il est aujourd’hui président de la Commission Télévision de la PROCIREP. Un rôle qui lui confère l’attribution d’aides à la création en audiovisuel pour les genres de l’animation, du documentaire et de la fiction. Sa vision et son expérience seront des atouts majeurs.
Quant à Marvin Yamb, qui clôture ce jury 2022, il est Guyanais et immergé dans la production audiovisuelle ; c’est un choix de vie, une passion. Qu’il soit assistant ou réalisateur, il passe de la fiction au documentaire avec une aisance remarquable. Là encore l’expérience du terrain sera une valeur ajoutée.
Après cinq jours de festival, la soirée de clôture se déroulera dans le Camp de la Transportation à Saint-Laurent du Maroni, une soirée durant laquelle le jury aura la responsabilité de décerner quatre prix :
Comme chaque année, la mobilisation de bénévoles, responsables et désireux de s’investir est nécessaire à la bonne organisation du Festival. Chacun y a une place, quels que soient son âge, son expérience et son savoir-faire.
Participez à cette aventure en rejoignant notre équipe de bénévoles, venez partager votre dynamisme et mettre votre bonne humeur au service des artistes, partenaires, intervenants et du public du Festival. Ensemble, nous pourrons nous réjouir de la réussite du Festival.
Pour ce faire, vous pouvez envoyer un mail à info@festivalfifac.com, un SMS ou via Whatsapp au +594 694 20 67 27 avec en objet : « Bénévole + Nom/Prénom.
L’envie irrépressible d’un bouillon d’awara !!!!! Mais pas que.
C’est un métier de rencontres et les festivals sont des occasions de croiser des professionnels et des artistes de milieux et d’univers différents. De plus je saute sur toutes les occasions qui me sont offertes de revenir en Guyane, ma terre natale. Et enfin le milieu du documentaire m’intéresse de plus en plus mais reste inconnu pour moi, cette invitation est une belle opportunité.
J’ai déjà endossé le rôle de président de jury dans d’autres festivals et je ne le conçois pas différemment de celui d’un autre membre du jury. Il est question de faire preuve de curiosité, d’enthousiasme, de disponibilité et d’ouverture d’esprit. Et je compte beaucoup sur l’éclairage d’Arlette Pacquit, Jorane Castro, Marvin Yamb tous trois réalisatrices et réalisateurs émérites et d’Emmanuel Migeot, de Cyrille Perez et leur expérience dans le documentaire.
Je pourrais répondre que je m’apprête à le découvrir, mais j’imagine que l’enjeu de ce genre d’évènement est d’honorer des œuvres artistiques en les faisant découvrir du grand public.
Mais à l’heure où les plateformes se développent et la consommation d’images se fait à l’échelle mondiale, la France a une carte à jouer, et il est capital que l’Outre-mer puisse tirer son épingle du jeu. Le FIFAC a toute la capacité pour faire rayonner sur le bassin sud-américain et Caraïbe, c’est un atout majeur à développer davantage.
Nous sommes très proches de nos voisins, culturellement et d’histoire commune ; c’est un marché potentiel : soyons des exportateurs de nos images, nos histoires, nos cultures….
Selon moi, le documentaire a cet avantage sur la fiction qu’il traite de sujets souvent liés à la réalité, de personnes existantes, de vraies problématiques de vie et qu’il a plus vocation à évoquer, informer et sensibiliser que divertir.
Il permet un regard neuf, différent et attentionné sur des aspects de la vie publique qu’on ne soupçonne pas ou qui ne sont souvent traités ni par la presse ni par le cinéma.
A mes débuts, rares étaient les comédiens et personnalités artistiques ultramarins jouissant d’une belle renommée : au cinéma Darling Légitimus et dans le spectacle Henri Salvador.
L’Outre-mer n’était pas ou peu représentée. Aujourd’hui je constate un vif intérêt et un engouement pour le 7ème art, pour la fiction télé mais aussi le documentaire ou même l’animation et nos régions y sont pro-actives. La série Bel Ti koté produite par Marc Barrat et entièrement fabriquée sur le territoire guyanais par des artistes et techniciens de Guyane en est la preuve.
L’émergence de réalisateurs comme Marvin Yamb, très engagé sur des problématiques sociétales, à l’instar de Marie-Sandrine Bacoul ou Christophe Yunawana Pierre et bien d’autres est très rassurante quant à cette envie émancipatrice de raconter leurs propres histoires et dévoiler leurs univers.
Nos régions ont des choses à dire, un regard et une voix à porter. Je suis aussi sensible au fait que le secteur s’enrichit du regard et du soutien de productrices telles que Murielle Thierrin, Véronique Chainon, Chloé Bebronne ; ce qui prouve une mixité qui m’est chère et dont nos films ont besoin.
Cet appel s’adresse à des auteurs/réalisateurs/producteurs avec un projet de film documentaire en lien avec la région Amazonie-Caraïbe et déjà bien développé avec de fortes intentions affirmées et des ambitions artistiques.
Les langues de travail sont le français et l’anglais.
Les candidats doivent être prêts à présenter leur projet lors d’une session de pitch en direct le 12 octobre, à Saint-Laurent du Maroni s’ils peuvent être là, ou en ligne. La participation est gratuite, aucun frais ne sera pris en charge par les organisateurs.
La session de questions-réponses sera suivie de rencontres individuelles avec des coproducteurs potentiels et des chargés de programmes des chaines de TV présents à l’événement soit le 12 ou le 13 octobre.
Après avoir rempli le formulaire de candidature ci dessous, les candidatures seront examinées par des experts et des membres de l’organisation des rencontres professionnelles du FIFAC et de Doc Amazonie Caraïbe. Les résultats de la sélection seront communiqués par email dans les meilleurs délais.