SYNOPSIS
Chekepatty, en bout de route goudronnée. Situé en extension d’un quartier résidentiel, ce quartier informel accessible via un chemin de terre, est constitué en grande partie d’habitation de fortune en bois et en taule.
Mialen Il est 16 h 30, le soleil tape sur le sable marron de la place centrale. C’est l’heure du football des adultes sur cette même place, ils sont regroupés à l’ombre devant une habitation à l’extrémité du terrain.
Les enfants profitent de l’espace et s’amusent avec un ballon tout en faisant attention aux voitures, scooters, vélos et camions qui circulent sur la Mialen, à peine sortie du lycée, son sac posé sur le sol de gravier, elle patiente sous le carbet.
Cette timide jeune maman consacre tout son temps libre aux projets dans du quartier.
Quelques habitants empruntent les 4 allées du quartier pour rejoindre cette place.
De la terre à certains endroits, des restes de dalle de ciment de l’autre, il faut poser les pieds avec prudence.
Les anciens viennent s’abriter sous ce carbet collectif construit il y a peu par les habitants même, tous attendent la réunion de quartier.
Une grande partie de la population est noir marron, plus précisément de la communauté bushinengué, mais les habitants se regroupent instinctivement par sous-catégorie, les djukas d’un côté, les samaraca de l’autre, un peu plus loin les personnes de communautés haïtiennes regardent.Carlos, médiateur et figure importante du quartier demandent à tous de se rapprocher sous le carbet, le terrain de foot en vue de tous.
Il est depuis 1 an salarié de l’association Maroni lab, qui a pour objectif d’accompagner les habitants pour qu’ils améliorent leurs espaces de vie.
La discussion sur l’avenir du quartier débute.Il explique en langue locale les projections de l’État et de la mairie sur le quartier.Ceux qui peuvent font la traduction en simultané aux autres.
Ce quartier informel est au cœur de toutes les attentions depuis les 6 dernières années, des études universitaires d’architecte et d’urbanisme, des plans de bailleurs sociaux, la mobilisation des habitants créant une association qui veut valoriser la culture Saramaca et collectif de borne-fontaine, la mairie demandant à récupérer le foncier sur l’État.
Tout détruire ou partir de l’existant et restructurer, voilà l’enjeu.
L’objet de la réunion, l’organisation et le lancement de l’aménagement de la place.
Cette place sert aux fêtes, lieu de rassemblement, terrain de foot quand il fait soleil, piscine géante quand il pleut.Elle est le point d’entrée du quartier, donc tous doivent réussir à se mettre d’accord sur son aménagement.
Les réunions, la concertation des habitants, les travaux d’aménagement, le tournoi inter-quartier que veulent renouveler les jeunes seront quelques-uns des moments qui composeront mon film.
Dans un quartier multiculturel où l’espace appartient à tous et personne à la fois, tous ces projets réussiront-ils à voir le jour ? Le projet de transformation de l’informel vers le formel se fera-t-il vraiment ?